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Nouveau procès en Ethiopie contre deux blogueurs de Zone9


Des membres du collectif Zone9. (Zone9)
Des membres du collectif Zone9. (Zone9)

Après plus d'une année d'ajournements, la Cour suprême d'Addis Abeba a ordonné qu'un nouveau procès soit intenté à l'encontre d'Atnaf Berhane et Natnail Feleke, pour incitation à la violence.

Deux blogueurs éthiopiens, acquittés en octobre 2015 du chef d'accusation de terrorisme après avoir passé 18 mois en prison, seront à nouveau jugés, cette fois-ci pour incitation à la violence, a décidé jeudi un tribunal d'Addis Abeba.

Le Parquet avait fait appel d'un jugement d'octobre 2015 acquittant cinq membres du collectif Zone9, accusés d'avoir planifié des attaques terroristes en lien avec un groupe d'opposition exilé aux Etats-Unis, Ginbot 7.

Les membres de Zone9 écrivaient sur des sujets touchant à la répression politique, la corruption, l'injustice sociale et étaient très populaires sur les réseaux sociaux en Ethiopie et parmi la diaspora éthiopienne à l'étranger.

Après plus d'une année d'ajournements, la Cour suprême d'Addis Abeba a ordonné jeudi qu'un nouveau procès soit intenté à l'encontre d'Atnaf Berhane et Natnail Feleke, pour incitation à la violence.

La Cour a en revanche confirmé l'acquittement définitif de deux autres membres de Zone9, Soleyana Gebremichael et Abel Wabella.

Atnaf Berhane, Natnail Feleke, Abel Wabella et un autre membre du collectif, Befekadu Hailu, avaient été emprisonnés pendant 539 jours au titre de la loi antiterroriste éthiopienne, avant d'être libérés en octobre 2015.

Selon Atnaf Berhane, les nouvelles accusations auxquelles il doit faire face tiennent à une confession faite peu après son arrestation, dans laquelle il avait admis savoir encoder ses communications. "On devait confesser, parce qu'on voulait sortir vivant" de prison, a-t-il expliqué.

L'emprisonnement des blogueurs avait été vivement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme, qui accusaient le régime éthiopien de se servir de la législation antiterroriste pour étouffer la liberté d'expression.

L'Ethiopie figure au 142e rang sur 180 pays du palmarès 2016 de la liberté de la presse établi par l'ONG Reporters Sans Frontières (RSF).

Avec AFP

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