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Plus de la moitié des déplacés d'Irak de retour chez eux


Des migrants d'Irak marchent entre la Serbie et la Macédoine, le 23 janvier 2016.
Des migrants d'Irak marchent entre la Serbie et la Macédoine, le 23 janvier 2016.

Pour la première fois depuis la percée du groupe Etat islamique (EI) en Irak en 2014, le nombre de personnes rentrées chez elles a dépassé celui des déplacés, a indiqué jeudi à l'AFP l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Fin décembre, 3,22 millions de déplacés étaient rentrés chez eux tandis que 2,61 millions de personnes étaient toujours déplacées, indique l'OIM.

Cette inversion de tendance intervient à la fin du mois durant lequel le pouvoir à Bagdad a proclamé la victoire militaire sur l'organisation extrémiste chassée de tous les centres urbains.

A titre d'exemple, "fin 2015, moins d'un demi-million de déplacés étaient rentrés chez eux", explique la porte-parole de l'OIM en Irak, Sandra Black. "En 2017, ils étaient 1,85 millions de déplacés à revenir", poursuit-elle.

"Le fait que les forces irakiennes ont repris de larges zones est important et la sécurité s'est améliorée", explique-t-elle encore.

L'EI s'était emparé en 2014 du tiers de l'Irak et avait menacé jusqu'à son existence, avant que les forces irakiennes lancent une longue et sanglante contre-offensive, au cours de laquelle des quartiers entiers ont été réduits à néant par les combats.

Près d'un tiers des déplacés se trouvent dans la province de Ninive (nord), dont le chef-lieu est Mossoul, la deuxième ville du pays, théâtre pendant neuf mois d'une des plus dures guérillas urbaines des temps modernes.

>> Lire aussi : Défait militairement en 2017, le groupe EI reste une menace globale

Parmi les déplacés de retour, plus d'un million sont revenus chez eux dans la province d'al-Anbar, à majorité sunnite, et où s'est jouée la toute dernière bataille pour reprendre les localités que contrôlaient encore les jihadistes.

Parmi eux, "près d'un tiers affirment avoir retrouvé leur maison en grande partie ou totalement détruite, et 60% modérément endommagée", selon Mme Black. En outre, de nombreuses infrastructures ont été touchées par les violences et dans certains quartiers ou localités entières, les habitants n'ont toujours ni eau ni électricité.

Avec AFP

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