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Neuf morts dans une attaque des talibans contre une école au Pakistan


Policiers et secouristes devant l'Institut de formation agricole de Peshawar, Pakistan, le 1er décembre 2017.
Policiers et secouristes devant l'Institut de formation agricole de Peshawar, Pakistan, le 1er décembre 2017.

Neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées vendredi lors d'une attaque de talibans contre un institut de formation agricole de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, le jour de l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet, ont déclaré les autorités.

Des talibans revêtus de burqas ont ouvert le feu aux portes de l'établissement, blessant un garde, avant de faire irruption dans les locaux.

D'après le chef de la police de Peshawar, Muhammad Tahir Khan, trois assaillants ont été tués. Les forces de sécurité sont en train de fouiller les locaux de l'Institut de formation agricole à la recherche d'autres assaillants éventuels.

Les porte-parole de deux hôpitaux de Peshawar ont expliqué avoir reçu les dépouilles de neuf personnes et avoir recueilli 38 blessés, dont plusieurs dans un état critique.

Un porte-parole du mouvement "Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) Muhammad Khurasani a revendiqué la responsabilité de l'attaque dans un appel téléphonique àl'AFP.

"Nos moujahidines ont attaqué le bâtiment car il servait de bureau pour l'ISI, si Dieu le veut, nos combattants vont se battre jusqu'à la dernière goutte de sang", a-t-il déclaré, parlant des services de renseignements pakistanais.

Noor Wali, étudiant de 19 ans, a raconté une épreuve terrifiante qui a débuté quand il a été réveillé par des tirs.

"Je me suis précipité vers la porte et j'ai vu une fontaine de sang jaillir de l'épaule de mon camarade de chambre, qui se tenait devant la pièce", a-t-il dit à l'AFP.

Avec un autre étudiant, ils se sont rués à sa rescousse puis se sont cachés pendant près d'une heure avant d'être secourus par les forces de sécurité.

"L'autre étudiant appuyait sur la blessure avec les mains pour empêcher les saignements et j'ai dû lui mettre la main sur la bouche pour l'empêcher de crier", a-t-il poursuivi. "On s'est abrité dans la chambre et on suppliait le blessé de ne pas faire de bruit pour ne pas alerter les terroristes".

Cette attaque est survenue alors que la sécurité a été renforcée à travers le pays pour l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet.

Avec AFP

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