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Libération de 8 responsables de journaux en Ouganda


Un officier de la police ougandaise monte la garde sur une rue au centre-ville de Kampala, en Ouganda, 20 février 2011.
Un officier de la police ougandaise monte la garde sur une rue au centre-ville de Kampala, en Ouganda, 20 février 2011.

Huit directeurs et rédacteurs en chef d'un groupe de tabloïds ougandais, inculpés de "trahison" pour un article affirmant que le président Yoweri Museveni complote pour renverser son homologue rwandais Paul Kagame, ont été libérés sous caution jeudi, a annoncé leur avocat.

Les huit hommes avaient été arrêtés le 21 novembre au cours d'une descente dans les locaux du groupe Pepper Publications visant le tabloïd en langue anglaise Red Pepper ainsi que plusieurs publications en langues locales appartenant au groupe. Ils avaient été inculpés de "trahison", passible d'une peine de sept ans de prison.

>> Lire aussi : Huit responsables de journaux inculpés de "trahison" en Ouganda

Les huit responsables, dont le directeur exécutif du groupe Pepper Publications, Richard Tusiime, des rédacteurs en chef et le directeur financier du groupe contestent les charges.

"Cela a été un mois d'incertitude non seulement pour ces journalistes, qui ont été déplacés d'un centre de détention à un autre, mais aussi pour leurs familles", a déclaré à l'AFP leur avocat, Dickens Byamukama.

>> Lire aussi : Huit responsables de journaux arrêtés pour un article jugé "mensonger" en Ouganda

Un tribunal de Kampala a accordé la libération aux huit hommes dans l'attente de leur procès, qui doit débuter le 19 janvier, moyennant une caution de 20 millions de shillings ougandais (4.700 euros) chacun, a précisé l'avocat. Leurs passeports ont été confisqués.

L'article incriminé, publié par des tabloïds du groupe Pepper Publications, affirme que le président Museveni complote avec son frère, Salim Saleh, et le ministre de la Sécurité, Henry Tumukunde, pour renverser son homologue rwandais, Paul Kagame.

Selon l'organisation Reporters sans frontières, qui avait évoqué fin novembre une réaction "disproportionnée", "cet article qui évoque une possible destitution du président Paul Kagame avait été initialement publié sur un journal rwandais en ligne. Selon des sources locales, le Red Pepper l'aurait repris en l'état sans vérifier les sources de cette information".

A la suite de l'arrestation de leurs responsables, les tabloïds de Pepper Publications sont absents des kiosques depuis près d'un mois.

Avec AFP

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