Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

L'ONU veut lever 3,5 milliards de dollars pour les réfugiés syriens


Un Syrien, qui vit à Chypre, accueille sa famille qui vient d'arriver dans un camp de réfugiés à Nicosia, le 4 février 2017.
Un Syrien, qui vit à Chypre, accueille sa famille qui vient d'arriver dans un camp de réfugiés à Nicosia, le 4 février 2017.

L'ONU a lancé un appel aux dons pour lever quelque 3,5 milliards de dollars destinés à financer son plan d'aide aux réfugiés syriens en Turquie pour les années 2017 et 2018.

Cet appel été formulé lors du lancement à Ankara du volet turc du plan d'aide régionale pour les réfugiés et la résilience (3RP).

Lors du lancement du 3RP global à Helsinki le 24 janvier l'ONU avait appelé les pays donateurs à engager 4,6 milliards de dollars pour la Turquie, le Liban, la Jordanie, l'Irak et l'Egypte.

"Le volet turc du plan requiert plus de 3,5 milliards de dollars en nouveaux financements sur deux ans pour répondre aux besoins croissants des réfugiés syriens et des communautés qui les accueillent", a précisé l'ONU dans un communiqué distribué lors du lancement du plan à Ankara.

Avec ces 3,5 milliards destinés à la Turquie, l'ONU reconnaît le rôle majeur joué par ce pays dans l'accueil des réfugiés syriens. Ankara accueille actuellement quelque 2,8 millions de réfugiés syriens, dont 300.000 dans des camps gérés par l'Etat et environ 2,45 millions vivant au sein de la population turque, selon l'ONU.

Le plan consiste ainsi à soutenir à la fois les réfugiés, en fournissant une aide ciblée, et les populations locales, pour les aider à accueillir parmi elles les réfugiés.

L'ONU a salué le fait qu'Ankara fournisse déjà aux réfugiés un accès à l'éducation, à une couverture maladie et des voies d'accès au marché du travail.

"La Turquie a l'expérience sur comment de grands nombres de réfugiés et de migrants peuvent être gérés de façon raisonnable", a déclaré Irina Vojackova-Sollorano, coordinatrice de l'ONU en Turquie et représentante du Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud) dans ce pays. Selon elle, l'expérience turque montre aussi au reste du monde "qu'il ne faut pas paniquer" quand il s'agir de faire face à l'arrivée de réfugiés en grand nombre.

Les intervenants ont rappelé que le 3RP de 2016 avait été financé à hauteur de 66%, une nette amélioration par rapport à 2015, mais encore loin d'être suffisante : "La Turquie a besoin et mérite un soutien financier bien plus important", a affirmé Jean-Marie Garelli, vice-représentant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Turquie.

Onze agences de l'ONU, principalement le HCR et le Pnud, ainsi que 26 ONG partenaires, sont acteurs de ce plan en soutien aux actions du gouvernement turc.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG