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Ankara et l'opposition syrienne contre des discussions sur une constitution


Le ministre de l’Intérieur Efkan Ala lors d'une réunion au Parlement d'Ankara le 22 juillet 2014.
Le ministre de l’Intérieur Efkan Ala lors d'une réunion au Parlement d'Ankara le 22 juillet 2014.

La Turquie et l'opposition syrienne ont rejeté toute discussion sur une nouvelle constitution ou sur le découpage administratif de la Syrie dans le cadre des pourparlers destinés à mettre fin au conflit, selon un haut responsable turc.

Cette position a été arrêtée lors d'une réunion au ministère des Affaires étrangères à Ankara à laquelle ont participé le numéro deux de la diplomatie turque, Ümit Yalçin, et des représentants des principaux groupes de l'opposition armée et politique syrienne, selon la même source.

Les participants ont estimé que "soulever le sujet du futur système administratif syrien à ce stade, et par extension, tenter de démarrer une discussion sur une +nouvelle constitution, l'autonomie ou le fédéralisme+ (...) risque de servir la cause de ceux qui poursuivent un programme unilatéral", a affirmé le responsable turc.

Cette position semble refléter celle exprimée à plusieurs reprises par Ankara qui craint une division de la Syrie en fédérations, un système susceptible de donner lieu à une entité autonome kurde aux portes de la Turquie.

Parmi les responsables de l'opposition syrienne qui ont participé à la réunion d'Ankara figurent notamment Riad Hijab, coordinateur du Haut comité pour les négociations (HCN), et le chef de la Coalition nationale syrienne (CNS) Anas al-Abdeh

Lors de pourparlers menés le mois dernier à Astana, au Kazakhstan, la Russie avait transmis un projet de Constitution pour la Syrie aux rebelles, mais ceux-ci avaient affirmé ne pas vouloir en discuter.

Une nouvelle phase de pourparlers doit démarrer à Genève le 20 février, sous l'égide de l'ONU. Mais le responsable turc a précisé que les groupes qui agissent "au détriment de l'intégrité territoriale de la Syrie" n'y auraient pas leur place.

La Turquie a engagé depuis août une opération dans le nord de la Syrie, où elle combat à la fois les jihadistes de l'Etat islamique et des milices kurdes soutenues par les Etats-Unis.

Elle a à de nombreuses reprises affirmées qu'elle ne souhaitait pas que ces groupes kurdes prennent part aux négociations sur un règlement en Syrie.

Avec AFP

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