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Nouveau report de l'audience de l'opposant Kamto


L'ancien ministre de la Justice Maurice Kamto donne un discours à Calabar, au sud du Nigeria, le 14 août 2008.
L'ancien ministre de la Justice Maurice Kamto donne un discours à Calabar, au sud du Nigeria, le 14 août 2008.

Une audience de l'opposant camerounais Maurice Kamto et de ses partisans emprisonnés, qui devait se tenir mardi, a été reportée à la suite d'une demande des juges aux avocats de la défense de leur fournir des documents, selon ces avocats.

"Le juge nous a demandé de produire des copies des textes de lois que nous avons évoqués pour nier au tribunal (militaire) le pouvoir de juger notre client", a déclaré à l'AFP Me Sylvain Souop, de l'équipe de défense de Maurice Kamto.

Pour Me Souop, c'est une demande "inédite" à laquelle les avocats de l'opposant vont "quand même répondre dès demain (mercredi) si possible".

Jeudi, les avocats contesté la compétence du tribunal militaire de Yaoundé à juger un civil et déclaré "attendre la décision" des juges. L'audience avait été reportée à mardi.

Maurice Kamto, principal opposant au président Paul Biya après la présidentielle d'octobre à laquelle il est arrivé deuxième, est emprisonné depuis fin janvier.

L'opposant, 65 ans, avocat de renom et ancien ministre, qualifie depuis cette élection la victoire du président sortant, 86 ans dont 36 au pouvoir, de "hold-up électoral" et a plusieurs fois appelé à des marches de protestation interdites par le pouvoir.

Fin janvier, après de nouvelles manifestations, réprimées par les forces de sécurité, environ 150 personnes ont été interpellées.

Toutes, ainsi que Maurice Kamto, ont été présentées mi-février devant le tribunal militaire de Yaoundé, où elles ont été inculpées "d'hostilité contre la patrie" et "d'insurrection".

Les accusés risquent jusqu'à la peine de mort.

Depuis 1982, Paul Biya règne en maître absolu au Cameroun, où il a tout verrouillé pour assurer son maintien au pouvoir, s'appuyant sur l'administration et sur un parti-Etat, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), qu'il a créé en 1985.

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