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Niger: une figure de la société civile condamnée à neuf mois de prison


Un soldat de l'armée nigérienne monte la garde, alors que des partisans attendent l'arrivée du président nigérien Mohamed Bazoum, à Sara-Koira dans l'ouest du pays, le 11 septembre 2021
Un soldat de l'armée nigérienne monte la garde, alors que des partisans attendent l'arrivée du président nigérien Mohamed Bazoum, à Sara-Koira dans l'ouest du pays, le 11 septembre 2021

Le militant de la société civile au Niger Abdoulaye Seydou a été condamné vendredi à neuf mois de prison ferme pour "diffusion de données de nature à troubler à l'ordre public".

M. Seydou, coordonnateur du mouvement M62, avait été arrêté fin janvier et placé en détention préventive. Son mouvement avait accusé les forces de défense et de sécurité de massacres sur des populations civiles en représailles à une attaque jihadiste le 24 octobre 2022 contre un poste de police à Tamou (sud).

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Après cette attaque, l'armée nigérienne avait riposté et tué sept "assaillants" sur un site d'orpaillage clandestin voisin. L'opposition politique et des organisations de la société civile avaient affirmé que les frappes avaient fait beaucoup plus de victimes.

Selon le procureur de la République Chaïbou Moussa, une enquête avait montré que "des individus non identifiés" s'étaient rendus sur ce site d'orpaillage, "pour incendier des boutiques et des hangars servant d'habitation" et M. Seydou avait été arrêté pour "complicité d'incendie" et "production et diffusion de données de nature à troubler l'ordre public".

Ces incendies avaient pour "seul but de créer de fausses preuves pour accabler" l'armée et "créditer la thèse de massacres" de l'armée, avait estimé le magistrat. M. Seydou a été condamné vendredi à neuf mois de prison et un million de francs CFA (1.524 euros) d'amende. Dans un communiqué transmis à l'AFP, Amnesty International a appelé vendredi à la "libération sans conditions" du militant.

"Nous appelons les autorités nigériennes à cesser le harcèlement et les intimidations contre les défenseurs des droits humains", a déclaré la directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Samira Daoud.

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