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New York, la dernière chance de Bernie Sanders


Bernie Sanders et Hillary Clinton lors du débat télévisé sur CNN le 14 avril 2016.
Bernie Sanders et Hillary Clinton lors du débat télévisé sur CNN le 14 avril 2016.

New York, deuxième État le plus important, est décisif pour les deux candidats des primaires démocrates. Du côté républicain, tout semble jouer en faveur de Donald Trump.

Le démocrate Bernie Sanders joue probablement sa dernière carte mardi dans les élections primaires présidentielles de New York, où Hillary Clinton et Donald Trump sont donnés largement favoris.

A 74 ans, le sénateur du Vermont a fait campagne sans relâche dans l'Etat où il est né, réussissant même à caler, entre un débat jeudi soir et un grand meeting à New York dimanche, un voyage éclair au Vatican où il a rencontré le pape quelques minutes samedi.

Sanders en retard dans les sondages

Il est très en retard sur Hillary Clinton dans cette course aux primaires qui, Etat après Etat, va permettre de désigner les deux candidats - démocrate et républicain - à la présidentielle de novembre. Et les sondages dans l'Etat de New York lui donnent en moyenne 13,8 points de retard sur Mme Clinton, selon RealclearPolitics (57%-40% dans le dernier sondage NBC/WSJ/Marist).

Mais l'écart était en moyenne de 30 points en mars, et galvanisé par les milliers de supporteurs enthousiastes à ses meetings, auréolé de sa brève rencontre avec le pape, M. Sanders veut croire au miracle.

New York est le deuxième Etat le plus important en nombre de délégués derrière la Californie qui votera en juin: 291 délégués (dont 44 super-délégués) seront attribués mardi côté démocrate, 95 côté républicain.

Si Mme Clinton, sénatrice de New York de 2001 à 2009, l'emporte mardi comme le prévoient les sondages, elle devrait pouvoir voguer tranquillement vers l'investiture de son parti lors de la convention de juillet.

Un débat animé l'a opposée à un Bernie Sanders particulièrement combatif jeudi soir à Brooklyn, sans faire bouger les lignes.

Et alors que son opposant apôtre d'une révolution politique et grand adversaire de Wall Street s'envolait vers le Vatican, elle est partie en Californie pour deux dîners de collecte de fonds avec l'acteur George Clooney. L'accès à sa table et celle du comédien coûtait jusqu'à 353.000 dollars, un "montant obscène d'argent", de l'aveu même de George Cloney.

Dimanche, de retour à New York, elle avait prévu des étapes de campagne dans les cinq arrondissements. Un meeting de Sanders devait réunir des milliers de supporteurs à Brooklyn, et Donald Trump a fait campagne à Staten Island, l'arrondissement le plus conservateur de la ville.

Juillet chaud à la convention

Côté républicain, le scrutin de mardi semble plié d'avance pour Donald Trump. Le milliardaire de l'immobilier né à New York et très connu dans l'Etat, a une avance de 31,3 points en moyenne sur ses deux adversaires. Un dernier sondage NBC/WSJ/Marist lui accorde 54% des intentions de vote contre 25% à John Kasich, gouverneur de l'Ohio, et 16% à Ted Cruz, sénateur du Texas, auquel les New-Yorkais n'ont pas pardonné qu'il ait dénigré leurs "valeurs".

Mais Trump aime gagner, et il veut une victoire écrasante à New York.

Car depuis sa défaite cinglante dans le Wisconsin le 5 avril, Etat emporté par Ted Cruz qui a encore samedi raflé 23 des 24 délégués du Wyoming, Donald Trump, en tête de la course aux primaires républicaines, s'inquiète de ne pas atteindre la majorité absolue de 1.237 délégués qui lui assurerait l'investiture du parti.

Il accuse le parti républicain de vouloir bloquer sa nomination, même s'il arrive en tête, dénonce des règles "truquées" d'attribution des délégués, qui varient dans chaque Etat et ne sont pas entièrement liées au vote des électeurs. Ces règles "sont en place depuis des années", a répété dimanche sur NBC le président du comité national républicain Reince Priebus, après que Donald Trump eut menacé d'un mois de "juillet chaud à la convention".

Pour contrer Ted Cruz, qui connaît mieux ces règles byzantines, Donald Trump a réorganisé son équipe de campagne, avec l'arrivée notamment de Paul Manafort, expert en la matière.

Son équipe renouvelée contrôle aussi visiblement mieux son message. Donald Trump parle désormais avec des notes, il a calmé l'ardeur de ses tweets, a participé à une émission télévisée avec sa femme et ses deux filles adultes pour tenter de reconquérir des électrices qui le rejettent massivement. Et s'est réconcilié avec la journaliste de Fox Megyn Kelly.

Il se voit déjà face à Hillary Clinton en novembre et vient de lui attribuer un nouveau surnom, "Hillary la corrompue".

Avec AFP

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