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Les motivations de l'auteur de l'attaque terroriste de New York au centre de l'attention


Des vélos à terre après le passage du terroriste à Manhattan, New York, le 31 octobre 2017.
Des vélos à terre après le passage du terroriste à Manhattan, New York, le 31 octobre 2017.

Les motivations du chauffeur de la camionnette qui a fauché mardi des cyclistes et des passants à New York, tuant huit personnes, dont six étrangers, et en blessant 11, étaient mercredi au centre de l'attention des autorités américaines.

Le président américain Donald Trump a évoqué sans attendre l'organisation Etat islamique (EI) et a ordonné un renforcement du contrôle des étrangers souhaitant entrer aux Etats-Unis.

Si la piste jihadiste était avérée, ce serait la première fois que Donald Trump est confronté à un attentat de ce genre d'une telle gravité depuis son arrivée à la Maison Blanche.

"Nous ne devons pas permettre à l'EI de revenir ou d'entrer dans notre pays après les avoirs vaincus au Moyen-Orient et ailleurs. Assez!", a déclaré M. Trump sur Twitter.

Plusieurs médias ont indiqué que le chauffeur de la camionnette, un Ouzbek arrivé aux Etats-Unis en 2010, avait crié "Allah Akhbar" ("Dieu est le plus grand") en sortant de son véhicule.

L'identité du suspect n'a pas été diffusée par les autorités. La police a simplement indiqué qu'il avait 29 ans et qu'elle ne recherchait pas d'autre suspect.

Selon plusieurs médias américains, il s'agirait de Sayfullo Saipov, habitant dans le New Jersey (est), où la camionnette a été louée. Il disposait d'un titre de séjour permanent, la "carte verte", et travaillait comme chauffeur pour Uber, selon le New York Times, en précisant qu'il avait déjà été "sous le radar" de la police.

Le président ouzbek, Chavkat Mirzioïev, a promis mercredi dans un communiqué de coopérer "avec tous ses moyens" à l'enquête sur "cet acte terroriste".

Plusieurs centaines de citoyens de l'Ouzbékistan, ex-république soviétique à majorité musulmane, combattent au sein des groupes jihadistes en Irak et en Syrie, selon les estimations des services de sécurité russes.

Il s'agit du premier attentat meurtrier à New York depuis la spectaculaire attaque conrte les tours du World Trade Center en septembre 2001.

Parmi les huit personnes décédées figurent cinq Argentins et une Belge, ont indiqué Buenos Aires et Bruxelles.

Le maire de New York, Bill de Blasio, a qualifié cette attaque, survenue le jour de la fête d'Halloween, d'"acte lâche de terrorisme", sans parler de jihadisme.

"C'est une journée très difficile pour New York", a ajouté M. de Blasio sur les lieux de l'attaque, au sud-ouest de Manhattan, non loin du mémorial érigé en mémoire des victimes du 11-Septembre.

Le maire démocrate, qui joue sa réélection dimanche, a demandé aux New-Yorkais d'être particulièrement vigilants et de signaler toute anomalie.

'Une cible depuis 2001'

"Nous savons depuis septembre 2001 que nous sommes une cible", a déclaré Andrew Cuomo, gouverneur démocrate de l'Etat de New York.

Il a annoncé des mesures de police renforcées dans la très touristique capitale financière américaine.

Les pompiers ont fait état de 11 blessés hospitalisés, dans un état "sérieux" mais pas critique.

Trois Belges, une Allemande et un Argentin figurent parmi les blessés, ont indiqué Bruxelles, Berlin et Buenos Aires.

Les cinq Argentins tués étaient originaires de la ville de Rosario et "formaient un groupe d'amis qui fêtaient le 30e anniversaire de la fin de leurs études à l'Ecole polytechnique de cette ville", a indiqué le ministère argentin des Affaires étrangères.

Le président argentin Maurico Macri s'est déclaré "profondément affecté".

La Belge tuée, originaire de Roulers, dans les Flandres, visitait New York en compagnie de sa soeur et de sa mère, a indiqué le chef de la diplomatie belge Didier Reynders.

Suspect blessé et opéré

La police a indiqué que le suspect avait été touché par balle au ventre et hospitalisé. Selon plusieurs médias, il aurait été opéré dans la soirée et son pronostic vital ne serait pas engagé.

Plusieurs dirigeants européens, à commencer par le Français Emmanuel Macron et la Britannique Theresa May, ont manifesté leur solidarité.

Le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a déclaré sur Twitter être "horrifié par l'attaque maléfique de Manhattan. Nos pensées vont aux victimes et à leurs familles. De Berlin à New York: nous sommes à vos côtés".

"Cette violence est injustifiable. Il faut savoir à présent quelles sont les raisons de cette attaque. La lutte contre le terrorisme est l'affaire de tous", a relevé Sigmar Gabriel.

L'attaque a eu lieu juste après 15 heures (19 heures GMT) le long de la rivière Hudson, où se pressaient de nombreux cyclistes et passants.

Défilé d'Halloween

Beaucoup étaient déjà déguisés pour fêter Halloween et participer au grand défilé costumé qui se tient chaque année à Greenwich Village. Défilé qui a eu lieu plus tard comme prévu, mais avec des mesures de sécurité renforcées.

La camionnette a foncé sur la piste cyclable et le couloir de promenade qui longent la rivière Hudson, vers le sud, sur près d'un kilomètre, renversant cyclistes et passants, avant de percuter un autobus et d'être obligée de s'arrêter, a indiqué le chef de la police, James O'Neill.

Le chauffeur est alors sorti de son véhicule, armé d'un fusil à air comprimé et d'un fusil de paint-ball. Les policiers ont tiré sur lui et l'ont appréhendé.

Avec AFP

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