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Un vaccin expérimental prometteur contre le cancer du sein pourrait être testé chez les humains


Des chercheurs américains souhaitent mettre à l'essai chez les humains un vaccin expérimental prometteur contre le cancer du sein
Des chercheurs américains souhaitent mettre à l'essai chez les humains un vaccin expérimental prometteur contre le cancer du sein

Des médecins de la Cleveland Clinic dans l’Ohio affirment que leur vaccin a empêché le cancer chez des souris de laboratoire, mais qu’ils ne pourront entamer des essais cliniques sur des êtres humains que si l’Etat leur accorde 6 millions dollars de plus.

Six millions de dollars seraient nécessaires pour qu’un vaccin expérimental contre le cancer du sein puisse être testé chez les êtres humains, ont annoncé des chercheurs qui se sont récemment rendus au Congrès ici à Washington pour plaider en faveur d’un financement supplémentaire.

Des médecins de la Cleveland Clinic dans l’Ohio affirment que leur vaccin a empêché le cancer chez des souris de laboratoire, mais qu’ils ne pourront entamer des essais cliniques sur des êtres humains que si l’Etat leur accorde 6 millions dollars de plus.

Rappelons que selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le cancer du sein est le deuxième cancer le plus commun chez les femmes, entrainant chaque année quelques 519 000 décès. A un stade avancé, il peut être très difficile à soigner et même s’il y a rémission, le cancer réapparait souvent des années plus tard.

Jusque récemment, aucun projet de vaccin n’avait abouti. D’où l’intérêt porté par la communauté scientifique aux déclarations des chercheurs de la Cleveland Clinic dans l’Ohio, qui ont annoncé avoir réussi à arrêter la croissance de tumeurs cancéreuses existantes chez un groupe spécial de souris élevées justement pour développer cette maladie.

Il s’agit maintenant de passer au stade supérieur : des essais cliniques sur les êtres humains, ont expliqué le docteur Vincent Tuohy et ses collègues. D’où leur appel au Congrès en faveur d’un financement supplémentaire de 6 millions de dollars pour mener ces nouveaux travaux.

« Le vaccin vise à prévenir le cancer du sein et il provoque, il déclenche une réaction du système immunitaire contre une protéine qui est trop présente dans la tumeur – dans des tumeurs du sein mais pas normalement trouvée dans le tissu mammaire normal, ou dans n’importe quel autre tissu » explique le docteur Tuohy.

La protéine en question s’appelle l’alpha-lactalbumine. Elle se trouve dans le lait maternel de femmes en bonne santé qui sont soit dans la dernière phase de leur grossesse, soit qui allaitent. On la retrouve dans également lors de la formation de cellules cancéreuses dans le sein.

Les essais cliniques que souhaitent organiser les chercheurs porteraient sur des femmes de plus de 40 ans qui présentent un risque plus élevé de cancer du sein, mais un risque moindre de grossesse.

« Ce sont des femmes à risque plus élevé de développer cette maladie que nous aimerions cibler d’abord, comme mesure de protection » ajoute le docteur Tuohy.

Un membre du congrès, la député Debbie Wasserman Schultz, qui a elle-même survécu à un cancer du sein, s’est engagée à obtenir des fonds. “Six millions de dollars c’est insignifiant pour pouvoir approfondir cette recherche, et faire en sorte que nous puissions assurer des essais cliniques chez l’être humain » a-t-elle dit aux chercheurs.

Si les essais cliniques sont concluants, un vaccin pourrait être disponible dans dix ans environ, prédit le Docteur Tuohy.

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