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Levée de l'interdiction des marches en semaine au Togo


مقر کانگرس ایالات متحده، جاییکه مراسم تحلیف بایدن برگزار شد
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Le gouvernement togolais a annoncé samedi la levée de l'interdiction des marches en semaine, après une série de manifestations de l'opposition contre le pouvoir du président Faure Gnassingbé.

"La mesure d'interdiction des marches en semaine a été levée", a déclaré à l'AFP le ministre de la Sécurité, le colonel Yark Damehame.

Le porte-parole de la coalition de l'opposition, Eric Dupuy, a souligné pour sa part que la décision d'interdiction des marches était illégale. "Il faut que le régime apprenne à respecter les lois de la République", a-t-il dit.

Des discussions ont eu lieu avec les autorités pour parler de l'itinéraire des prochaines manifestations, prévues mardi, mercredi et jeudi, a-t-il ajouté.

Un responsable du gouvernement a confirmé qu'un accord avait été conclu pour garantir que les marches resteront "pacifiques". Il a demandé aux manifestants de respecter "scrupuleusement" les itinéraires prévus et aux forces de l'ordre de se montrer "professionnels et patients".

Le gouvernement togolais avait annoncé le 10 octobre l'interdiction d'organiser toute marche dans les rues du pays, pendant les jours de semaine, quelques heures après un nouvel appel de l'opposition à manifester contre le pouvoir.

L'opposition avait refusé de se plier à cette interdiction. Seize personnes, dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule, ont été tuées en deux mois, selon un bilan établi par l'AFP. Les violences ont aussi fait quelque 200 blessés.

L'opposition demande que le nombre de mandats présidentiels soit limité à deux et la démission du président Faure Gnassinbgé, au pouvoir depuis 2005 et héritier d'une famille à la tête du Togo depuis 50 ans.

Le gouvernement compte organiser un référendum pour faire adopter une réforme prévoyant notamment cette limitation des mandats présidentiels, mais la mesure n'est pas rétroactive, permettant à M. Gnassingbé de se présenter aux scrutins de 2020 et de 2025.

La France, ancienne puissance coloniale, et les Etats-Unis se sont déclarés "profondément inquiets par les niveaux élevés de violence et les restrictions de la liberté d'expression et de rassemblement au Togo", tandis que le chef de l'Union africaine et président guinéen Alpha Condé a appelé gouvernement et opposition à trouver une issue "pacifique".

De son côté, le président Faure Gnassingbé s'est montré "optimiste", le 28 octobre, à l'ouverture du congrès de son parti, pour surmonter la crise. "Il faut faire preuve de courage, de patience et de force pour surmonter l'épreuve. Et je sais que nous en sommes capables", a-t-il ajouté, dénonçant ceux qui veulent "transformer un homme simple comme moi en dictateur sanguinaire".

Plus de 500 Togolais ont trouvé refuge au Ghana voisin, fuyant la répression des forces de sécurité dans la région de Mango (nord du Togo), selon les Nations unies.

Avec AFP

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