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Partis d'un camp en RDC, les réfugiés burundais sont transférés au Rwanda


Plus de 2.500 demandeurs d’asile burundais, qui ont déserté mercredi leur camp dans la cité de Kamanyola en RDC, ont été transférés à Nyagatare et Nyarushishi, au Rwanda.

A leur arrivée dans le district rwandais de Rusizi, à Bugarama, les réfugiés burundais sont soumis à un contrôle systématique de leur identité avant d'être transférés vers les camps de transit de Nyagatare et Nyarushishi à l’aide de bus blancs alignés.

>> Lire aussi : 2.500 réfugiés burundais quittent un camp en RDC pour le Rwanda

A Bugarama, une ambiance de foire règne. Les réfugiés trainent leurs effets et bétails un peu partout. Un vrai capharnaüm, selon le correspondant de VOA Afrique sur place.

Des réfugiés burundais attendent à Bugarama leur embarquement pour le camp de transit de Nyagatare, Rwanda, 8 mars 2018. (VOA/Ernest Muhero)
Des réfugiés burundais attendent à Bugarama leur embarquement pour le camp de transit de Nyagatare, Rwanda, 8 mars 2018. (VOA/Ernest Muhero)


Le HCR et les services en charge des refugiés au Rwanda organisent le transport.

Avant leur arrivée ici, les réfugiés burundais ont passé la nuit à Bugarama, toujours au Rwanda non loin de la frontière avec la cité congolaise de Kamanyola d’où ils sont venus.

" Principalement, c’est l’insécurité (qui nous a poussés de quitter le camp en RDC). Il y avait beaucoup de problèmes. On n’adhère pas à l’enregistrement biométrique. On était dans un coin isolé sans aide de qui que ce soit ", explique le porte-parole de ces réfugiés, Dionise Nyandwi.

Côté congolais, François Mangala, le chef d’antenne intérimaire de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR/Uvira) rejette la thèse d’insécurité.

Des tentes détruites et des effets des réfugiés abandonnés au de camp de Kamanyola, Sud-Kivu, 8 mars 2018. (VOA/Ernest Muhero)
Des tentes détruites et des effets des réfugiés abandonnés au de camp de Kamanyola, Sud-Kivu, 8 mars 2018. (VOA/Ernest Muhero)

"Dire qu’au site de Kamanyola où ils étaient installés, il y avait l’insécurité ; non ! Il y a la Monusco qui est là ainsi que la police nationale congolaise pour leur sécurité. S’ils n’étaient vraiment pas en sécurité, comment pouvaient-ils faire des mouvements vers la cité ou vers leurs champs pour récolter leur maïs ? S’ils voulaient bien avoir le statut de réfugiés, ils devaient normalement se faire enregistrer biométriquement comme tout le monde", rétorque de son côté M. Mangala.

Au camp de réfugiés désertés à Kamanyola, il n’y a pas âme qui vive, à part les Casques bleus des Nations unies qui sécurisent le site.

Le camp abandonné à Kamanyola, Sud-Kivu, 8 mars 2018. (VOA/Ernest Muhero)
Le camp abandonné à Kamanyola, Sud-Kivu, 8 mars 2018. (VOA/Ernest Muhero)

Plusieurs effets sont abandonnés et entassés. Des tentes sont à moitié détruites et l’eau coule le long des tanks.

Dans les rues de Kamanyola, des témoins expliquent que même certains congolais fidèles de la secte d’Euzebiya, dont les cultes se faisaient dans le camp de réfugiés, ont quitté clandestinement leur famille pour se solidariser avec les exilés en se disant à leur tour refugiés au Rwanda.

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