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Les principales réactions aux frappes occidentales en Syrie


Une attaque vise différentes parties de la capitale syrienne, Damas, 14 avril 2018.
Une attaque vise différentes parties de la capitale syrienne, Damas, 14 avril 2018.

Les réactions vont dans tous les sens, en faveur ou contre les frappes menées conjointement par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France en Syrie.

Voici les principales réactions aux frappes ciblées menées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni contre la Syrie.

- Russie :

"Un coup a été porté contre la capitale d'un Etat souverain qui a tenté pendant de nombreuses années de survivre au milieu d'une agression terroriste", a écrit sur Facebook la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Les frappes occidentales contre la Syrie interviennent "au moment où elle avait une chance d'avoir un avenir pacifique" (communiqué).

Elles reviennent à "insulter le président russe" Vladimir Poutine, a estimé l'ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov. "Nous avions averti que de telles actions appelleraient des conséquences".

- Syrie :

L'"agression barbare et brutale" des Occidentaux "a pour principal objectif d'entraver le travail de l'équipe" de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui devait entamer samedi son enquête sur une attaque chimique présumée en territoire syrien (ministère des Affaires étrangères).

Le président Assad s'est dit plus déterminé que jamais à "lutter contre le terrorisme" en dépit de cette "agression".

>> Lire aussi : Moscou déplore les frappes et estime que la Syrie avait "une chance d'avoir un avenir pacifique"

- Iran :

"L'attaque menée ce matin contre la Syrie est un crime. Je déclare franchement que le président américain, le président français et la Première ministre britannique sont des criminels (...), ils n'obtiendront rien et ne tireront aucun bénéfice", a affirmé Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

"Les Etats-Unis et leurs alliés (...) sont responsables des conséquences régionales de cette action aventuriste" (porte-parole du ministère iranien des Affaires).

- Hezbollah :

"La guerre menée par les Etats-Unis contre la Syrie, contre les peuples de la région et les mouvements de la résistance (...) n'atteindra pas ses objectifs", a affirmé le Hezbollah chiite libanais.

- Israël :

Les partisans du gouvernement syrien manifestent contre les frappes occidentales à Damas, Syrie, 14 avril 2018.
Les partisans du gouvernement syrien manifestent contre les frappes occidentales à Damas, Syrie, 14 avril 2018.

"L'an dernier, le président américain Donald Trump a fait savoir que l'utilisation d'armes chimiques reviendrait à violer une ligne rouge. Cette nuit sous la direction américaine, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont agi en conséquence. La Syrie continue ses actions meurtrières", a déclaré un responsable israélien sous le couvert de l'anonymat.

- Turquie :

Les frappes sont "une réaction appropriée" à l'attaque chimique présumée de Douma et cette opération "exprime la conscience de l'humanité tout entière" face à cette attaque à Douma "que tout porte à attribuer au régime" syrien (ministère turc des Affaires étrangères).

>> Lire aussi : Les Etats-Unis et leurs alliés bombardent la Syrie

- Chine :

La Chine s'est dite "opposée constamment à l'usage de la force dans les relations internationales" après les frappes menées en Syrie par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, et a appelé ces pays à "revenir dans le cadre du droit international et à résoudre la crise par le dialogue et la négociation". (porte-parole du ministère des Affaires étrangères)

- Pays de l'Union européenne :

- ALLEMAGNE : "Nous soutenons le fait que nos alliés américains, britanniques et français (...) aient pris leurs responsabilités" (Angela Merkel).

- ITALIE : L'attaque de cette nuit a été une réponse "motivée par l'utilisation d'armes chimiques" et cette "action circonscrite (...) ne sera pas le début d'une escalade" (chef du gouvernement Paolo Gentiloni)

- La BELGIQUE a exprimé sa "compréhension" pour les frappes menées. "L'accent doit maintenant être mis sur des négociations politiques pour éviter l'escalade" (Premier ministre Charles Michel)

- L'ESPAGNE salue "une action limitée dans ses objectifs et ses moyens" qui, "pour cette raison, constitue une réponse légitime et proportionnée" à l'attaque chimique présumée du 7 avril contre Douma. (ministère des Affaires étrangères).

>> Lire aussi : Washington a la "preuve" qu'Assad a utilisé des armes chimiques à Douma

- Le PORTUGAL "comprend les raisons et l'opportunité de cette intervention militaire" face à "des formes de guerre que l'humanité ne peut tolérer" (ministère des Affaires étrangères).

- La REPUBLIQUE TCHEQUE voit "un message clair à quiconque voudrait continuer des attaques chimiques en Syrie. Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas été capable de gérer efficacement la situation" (chef de la diplomatie Martin Stropnicky)

Le ciel de Damas, Syrie, 14 avril 2018.
Le ciel de Damas, Syrie, 14 avril 2018.

- La ROUMANIE salue "une réaction ferme vis-à-vis des atrocités qui ont fait de nombreuses victimes" civiles à Douma (ministère des Affaires étrangères)

- La SLOVENIE soutient ces frappes et appelle à "des efforts sincères pour trouver une solution diplomatique" (président slovène Borut Pahor)

- Pays arabes

- Le QATAR a "exprimé son soutien" aux opérations militaires des Occidentaux. "L'utilisation continue par le régime syrien contre les civils d'armes chimiques et qui frappent sans discrimination requiert une action immédiate de la communauté internationale pour protéger le peuple syrien et pour ôter au régime des armes interdites au niveau international"

>> Lire aussi : Syrie: l'Occident temporise face aux menaces russes de "guerre"

- L'ARABIE SAOUDITE "apporte son plein soutien aux frappes (...) car elles constituent une riposte aux crimes du régime" syrien (ministère des Affaires étrangères).

- IRAK : les frappes occidentales en Syrie "offrent au terrorisme une opportunité de se développer après avoir été détruit en Irak et largement repoussé en Syrie" (ministère des Affaires étrangères).

- Organisations :

- OTAN: "Je soutiens les actions prises par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France contre les installations et capacités d'armes chimiques du régime syrien", a affirmé le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. "Elles vont réduire la capacité du régime à mener d'autres attaques contre le peuple de Syrie avec des armes chimiques".

- ONU: "J'appelle les Etats membres à faire preuve de retenue dans ces dangereuses circonstances et à éviter toute action qui pourrait conduire à une escalade et à aggraver la souffrance du peuple syrien", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

>> Lire aussi : Poutine met Macron en garde contre tout "acte irréfléchi et dangereux"

- AMNESTY International: "Le peuple syrien a déjà enduré six années d'un conflit dévastateur, et des attaques chimiques dont beaucoup sont des crimes de guerre", a déploré Amnesty International, en appelant à prendre "toutes les précautions" pour "minimiser le tort causé aux civils dans les actions militaires" de représailles contre Damas, a exigé l'ONG de défense des droits de l'Homme.

- Autres pays :

- L'AUSTRALIE soutient une réponse "calibrée, proportionnée et ciblée". Ces frappes adressent "au régime Assad et à ses soutiens, la Russie et l'Iran, le message sans équivoque selon lequel l'utilisation d'armes chimiques ne sera pas tolérée" (gouvernement australien)

>> Lire aussi : La Russie prête à "abattre les missiles" américains en Syrie

- CANADA : Le Premier ministre Justin Trudeau salue des mesures visant à "diminuer la capacité du régime (syrien) de lancer des attaques par armes chimiques contre ses propres citoyens".

- EQUATEUR : "nous condamnons énergiquement l'attaque démente de Trump contre le peuple frère de Syrie" (président Evo Morales).

Avec AFP

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