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Les déplacés pourront-ils voter lors de la présidentielle ?


Des huttes et des hangars du camp de personnes déplacées à Gamboru / Ngala à Borno, au Nigéria, le 27 avril 2017.
Des huttes et des hangars du camp de personnes déplacées à Gamboru / Ngala à Borno, au Nigéria, le 27 avril 2017.

Les déplacés du conflit dans le Nord-Est du Nigeria pourront-ils voter lors de la présidentielle du 16 février ? La commission électorale assure que tout a été mis en place dans les centres de déplacés. Notre correspondant au Nigeria s’est rendu dans celui de Durumi.

Ils sont plus de 3.000 personnes vivant dans ce camp situé dans le quartier de Durumi. C’est l’un des 18 centres érigés près d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria.

La Commission nationale électorale indépendante (Céni) a promis l’installation des bureaux de vote dans ces centres où vivent des personnes chassées par le sanglant conflit avec le groupe terroriste Boko haram.

Jour J moins deux au Nigeria pour la présidentielle et les législatives
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Umar Gola a fui les violences dans l’Etat d’Adamawa. Il est le président de ce camp de déplacés.

"C’est ce qui nous avions entendu dans les journaux de la radio et de la télévision, mais jusqu’ici, nous attendons de voir les bureaux de vote dans les camps de déplacés", explique-t-il.

"Par exemple, c’est notre camp et voilà notre lieu de réunion, mais comme vous le voyez, aucun bureau de vote n’existe ici", ajoute-t-il.

Les déplacés ici veulent tous pouvoir voter samedi.

Idriss Ibrahim Halilou, 60 ans, et originaire de l’Etat de Borno, se dit prêt à marcher pour rejoindre un bureau de vote.

"Je peux vous rassurer que nous sommes habitués à marcher, donc pour nous, faire deux km, cinq ou même 15 à pied, c’est juste comme un exercice physique", souligne-t-il.

Idriss n’est pas seul à vouloir braver des kilomètres pour pouvoir voter. C’est aussi le cas de Seyatou Ayouba, présidente des femmes déplacées du centre de Durumi.

"Même si nous n’avons pas de bureau de vote ici ,et même si c’est jusque dans le quartier de Gwarimpa, j’ai décidé et j’irai jusque là-bas pour voter. Je vais marcher pour aller voter pour celui que j’aime", affirme-t-elle.

Au total quelque 35.000 personnes déplacées vivent dans les centres établis dans la capitale fédérale. La Commission électorale affirme avoir pris ces citoyens en compte.

"La Commission a travaillé sur la question et adopté des modalités pour permettre aux personnes déplacées de voter dans la mesure du possible", explique Aliyu Bello, porte-parole de la Céni. "Pour les déplacés qui ont été chassés de leurs Etats d’origines où ils se sont inscrits, ils pourront seulement voter pour la présidentielle puisque tout le pays représente une seule circonscription électorale".

L'insurrection de Boko Haram dans le Nord-Est du Nigeria a déjà fait plus de 20 000 morts et environ 2,6 millions de personnes déplacées.

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