Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le Real Madrid contre le PSG dans un mois


Le défenseur du Real Madrid, Mariano Diaz, et le défenseur du PSG Serge Aurier à Columbus, Ohio, le 27 juillet 2016.
Le défenseur du Real Madrid, Mariano Diaz, et le défenseur du PSG Serge Aurier à Columbus, Ohio, le 27 juillet 2016.

"Inexplicable", "Crise", "Faillite": les titres de la presse européenne n'ont jamais été aussi saignants pour le Real Madrid de Zinédine Zidane, qui doit maintenant s'inquiéter pour la Ligue des champions, puisque dans un mois, il y aura le choc contre le Paris SG de Neymar.

La chute du Real contre Villarreal (1-0) samedi transpire même dans la presse sportive anglaise, pourtant obsédée par sa Premier League. The Mirror mord: "Le Real pensait que c'était terminé: ça l'est maintenant", évoquant "un autre jour sinistre".

Le Real est 4e de Liga, à 16 points du leader Barcelone, et le titre national semble bien perdu. "Madrid doit désormais regarder dans son dos", prévient la Gazzetta dello Sport en Italie. Car seules les quatre premières places sont qualificatives pour la Ligue des champions, et le Real, avec toutefois un match en retard, est menacé par des équipes comme Séville ou Villarreal.

En Espagne, évidemment, titraille rime avec mitraille: "Inexplicable" (Marca), "Sans but, sans chance, sans explication" (AS), "En crise" (Mundo Deportivo). "Faillite" résume la FAZ de Francfort en Allemagne.

>> Lire aussi : Fébrilité au PSG à un mois du choc contre le Real

Une photo fait le tour du monde pour désigner un des coupables: Cristiano Ronaldo, genoux à terre, les bras au ciel, impuissant.

"Le crash blanc (couleur du Real) est fondamentalement l'effondrement de Cristiano et par extension de toute la BBC (Bale-Benzema-Cristiano), un trident mort il y a plusieurs mois sans que personne ne s'en rende compte", tranche la plume du journal catalan Sport, Ernest Folch.

"Madrid a commencé à être en retrait parce que Cristiano jouait moins; puis, parce que quand il est revenu, il n'a pas marqué" renchérit son homologue d'AS, Alfredo Relano, qui souligne "un désenchantement notable".

Zidane "sans réponse"

"Un entraîneur élégant mais sans réponse", persifle Ernest Folch. Zinédine Zidane vient de fêter ses deux ans sur le banc, avec un bilan dément (deux Ligues des champions et une Liga, notamment) mais traverse la pire période de sa carrière.

"Zidane a choisi les hommes habituels. Et il semble que c'est avec eux qu'il ait décidé de sombrer", rumine la Gazzetta dello Sport. En France, L'Equipe constate que "Zidane ne touche à rien" alors qu'un papier de bas de page répond en écho "il y a pourtant danger"...

"ZZ" vient de prolonger jusqu'en 2020. Au plus mauvais moment. Alfredo Relano décrit dans AS "un esprit lugubre qui s'empare de tous, Zidane inclus".

La volonté de Zizou de ne pas recruter cet hiver passe mal. "Madrid a besoin de recomposer son attaque. On ne peut pas se contenter des excuses de Zidane", cingle le chroniqueur de Marca, José Vicente Hernáez.

Interrogé sur Téléfoot en France, José Felix Diaz, autre signature de Marca, analyse: "Zidane a gagné le droit de se tromper, mais jusqu'à quand? Le connaissant, si ça va mal, c'est lui qui choisira de partir".

Bixente Lizarazu, champion du monde 1998 avec Zidane, proche de lui, a révélé sur Téléfoot, où il est chroniqueur: "je l'ai vu lundi, il était préoccupé, mais pas en panique. Il est philosophe, lucide, il a connu le top jusqu'ici et maintenant il est pour la première fois dans une situation de crise".

"Le PSG va nous mettre une tôle !"

Un fan du Real, écharpe autour du cou, livide, interrogé par Téléfoot à la sortie du match contre Villarreal, est lui clairement en panique: "je suis très inquiet pour la Ligue des champions, le PSG va nous mettre une tôle!"

Tous les fans de foot l'ont noté dans leur agenda. Le 14 février, le PSG vient à Madrid en 8e de finale aller, avant un retour le 6 mars à Paris. Le site allemand Sport1 voit lui aussi "un mois avant le choc" que "les +Royaux+ chancellent dangereusement".

Mais Bixente Lizarazu parle d'une voix différente sur Téléfoot: "Au Real, ils ont tout gagné et maintenant c'est foutu pour le titre, et c'est difficile pour eux de se battre à 200% pour quelque chose qui est perdu. Mais je suis convaincu qu'ils vont se remobiliser en Ligue des champions et qu'ils seront un adversaire sérieux pour le PSG. S'ils veulent sauver la saison, c'est la Ligue des champions".

Avec AFP

XS
SM
MD
LG