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RDC

Le parti de Katumbi dénonce la détention d'un de ses cadres


Moïse Katumbi à Lubumbashi, le 20 mai 2019.
Moïse Katumbi à Lubumbashi, le 20 mai 2019.

Le parti de l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi a dénoncé lundi l'arrestation du leader de la jeunesse de cette formation politique, invitant la communauté internationale à porter son regard sur "la montée des dérives" en République démocratique du Congo.

Le président de la jeunesse du parti "Ensemble pour la République" Jacky Ndala a été "enlevé (dimanche) à son domicile et conduit vers une destination inconnue", a déclaré à l'AFP Papy Mbaki, son adjoint.

Ensemble pour la République "dénonce les auteurs de ce comportement qui utilisent, de façon éhontée, des services de protection de la République à des fins de brimades, d'intimidation et d'intolérance politique et exige sa relaxation immédiate et inconditionnelle" de M. Ndala, a écrit dans un communiqué son secrétaire général, Dieudonné Bolengetenge.

Il a par ailleurs invité la communauté internationale "à bien observer la montée des dérives et des initiatives à haut risque en cours, qui risquent de replonger ce pays dans l'abime".

Parti de M. Katumbi, richissime homme d'affaires, Ensemble pour la République compte six membres au sein du gouvernement de l'Union sacrée de la nation du président Félix Tshisekedi.

En juin, ce parti avait menacé de quitter cette coalition au pouvoir, dès l'inscription au calendrier des travaux de l'Assemblée nationale d'une proposition de loi sur la citoyenneté des candidats à la présidentielle qui prévoit que seuls des Congolais nés de deux parents congolais pouvaient se représenter.

Si cette loi est votée, M. Katumbi - né d'un père Italien et d'une mère Congolaise - qui affiche ses ambitions serait exclu de la course à la présidentielle censée avoir lieu en décembre 2023.

Cette loi initiée par Noël Tshiani, un proche du président Tshisekedi, a été déposée à l'Assemblée nationale le 8 juillet.

Un haut responsable de services des renseignements de la RDC a confirmé à l'AFP la détention de M. Ndala qu'il accuse entre autres d'"incitation à la violence et à la rébellion".

Une vidéo envoyée à l'AFP par le responsable sécuritaire, montre M. Ndala haranguer un groupe de personnes et dire : "Lorsque le signal sera donné, là où tu es, près de ta résidence, allume le feu (...) Nous avons pris rendez-vous d'aller visiter le palais du peuple", siège du parlement congolais.

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