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Le PAM veut protéger de grandes quantités de blé des insectes


Du riz PAM distribué aux déplacés de Mandza Ndounga dans le Pool, Congo, 18 juin 2018. (VOA/Ngouela NGoussou)
Du riz PAM distribué aux déplacés de Mandza Ndounga dans le Pool, Congo, 18 juin 2018. (VOA/Ngouela NGoussou)

Le Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM) a analysé du blé qui risquait de pourrir au Yémen en guerre et a recommandé sa fumigation pour éliminer des insectes, faute de quoi il serait impropre à la consommation, a indiqué mercredi l'organisme.

Le mois dernier, une équipe du PAM a pu avoir accès aux Red Sea Mills, des entrepôts de blés de la ville portuaire de Hodeida (ouest), où 51.000 tonnes de blé, entreposées depuis septembre, pourraient nourrir 3,7 millions de personnes pendant un mois.

Ces entrepôts sont contrôlés par les forces gouvernementales tandis que les rebelles Houthis occupent toujours une grande partie de cette ville portuaire, point d'entrée de plus des deux tiers des importations et de l'aide humanitaire dans le pays.

Entre septembre et février, le PAM n'a pas pu accéder aux Red Sea Mills alors que des millions de Yéménites sont au bord de la famine.

Des tests effectués en laboratoire ont confirmé la présence d'insectes dans le blé et la nécessité de "procéder à une fumigation (désinfection par la fumée ou la vapeur, ndlr) avant que le blé ne puisse être transformé en farine", a déclaré à l'AFP Hervé Verhoosel, porte-parole du PAM à Genève.

Selon lui, la quantité de farine susceptible d'être produite à partir de ce stock sera "légèrement inférieure" à celle initialement prévue, car des insectes ont mangé des grains.

Le PAM attend une autorisation finale des autorités locales pour une opération de suivi aux Red Sea Mills afin de commencer la fumigation, a conclu le porte-parole.

L'ONU peine à appliquer un accord négocié en décembre en Suède sur le désengagement des belligérants à Hodeida.

Le conflit au Yémen, qui a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU, a fait depuis 2015 quelque 10.000 morts, en majorité des civils, et plus de 60.000 blessés, selon un bilan partiel de l'Organisation mondiale de la santé.

Des ONG estiment que le nombre de morts est largement supérieur, certaines citant un bilan cinq fois supérieur.

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