Malgré sa phonologie se rapprochant de la langue nationale moré, le mung bean n'est pas typiquement burkinabè.
Chercheur et sélectionneur de légumineuses à graines, Joseph Batiéno, explique que "l'origine est asiatique" avec l'Inde, le Pakistan et la Birmanie.
Il décrit le haricot comme "un mélange de plusieurs origines", soulignant que "ce haricot à des poils, ce qui empêche les animaux de consommer ce légume".
"Cet haricot a des valeurs nutritives en protéines, ce qui peut remplacer la viande", explique le chercheur.
"Le savoir m'a été donné par un chercheur il y a deux ans, qui m'a offert 3 kg", raconte Larlé Naba Tigré, chef traditionnel et producteur agricole.
À partir des 3 kg, il est arrivé à faire pousser des graines et obtenir 47 kg.
Mais Larlé Naba ne s'est pas arrêté là. Il convainc un groupe de maraîchers de planter ce haricot. Il leur offre alors 20 kg, qui se traduisent par 500 kg de récolte. Il contacte alors 80 agriculteurs pour leur donner des graines pour augmenter le volume de récolte.
"Nous avons pu obtenir 5 tonnes cette année", confie le chef avec beaucoup de fierté, "que nous sommes en train de multiplier".
Jean Kiendrébéogo, président des producteurs de mung bean, explique "c'ets une production très facile à exploiter" car la plante ne demande "ni fumiers, ni traitements".
Le but du chef boulanger Larlé Naba Tigré ? "Avoir 1000 agriculteurs producteurs de mung bean pour produire 20 000 tonnes afin de revendre le container à un acheteur indien."
Zoumana Wonogo, correspondant à Ouagadougou
