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Le "génocide" perpétré par le groupe État islamique reste la première préoccupation de Washington


More than 7,000 students at the Huazhong University of Science and Technology attend a commencement ceremony in a gymnasium in Wuhan, in China's central Hubei province.
More than 7,000 students at the Huazhong University of Science and Technology attend a commencement ceremony in a gymnasium in Wuhan, in China's central Hubei province.

Les crimes de "génocide" commis par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) contre les minorités de yézidis, chrétiens et chiites demeurent la principale préoccupation des Etats-Unis.

C'est ce que montre le rapport annuel sur la liberté religieuse dans le monde publié par le département d'État.

L'étude recense aussi les discriminations contre les musulmans et l'antisémitisme en Europe, notamment en Hongrie où Washington a fait part de sa "préoccupation au sujet de la rhétorique anti-musulmans de la part de responsables du gouvernement" de Viktor Orban sur fond de crise migratoire.

L'administration américaine a aussi exprimé des "inquiétudes" s'agissant d'actes antisémites et de discrimination anti-musulmane en Allemagne, où une interdiction partielle du voile intégral islamique est en débat. Elle relève aussi les controverses en France autour d'une possible interdiction du burkini sur la plage.

Le rapport, qui porte sur 2016, est le premier publié sous la présidence de Donald Trump, qui a lui-même été décrié pour son message hostile aux musulmans durant sa campagne, lors de laquelle il avait notamment promis de leur interdire l'entrée dans le pays.

Comme chaque année, ce panorama sur l'état de la liberté de culte et de croyance dans près de 200 pays dresse un sombre tableau. Les pays désignés par Washington comme les plus préoccupants dans ce domaine restent l'Arabie saoudite - pourtant un allié-clé des Etats-Unis au Moyen-Orient -, l'Iran, la Chine, l'Erythrée, le Soudan, la Birmanie, la Corée du Nord, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, auxquels a été ajouté cette année le Tadjikistan.

Mais comme l'an dernier, le département d'Etat américain a choisi de mettre l'accent sur les "atrocités" commises par les jihadistes de l'EI en Irak et en Syrie.

"L'EI a ciblé, et continue de le faire, les membres de plusieurs religions et ethnies, par le viol, les enlèvements, l'esclavage et la mort", dénonce le secrétaire d'Etat Rex Tillerson dans sa préface. "L'EI est clairement responsable de génocide à l'encontre des yézidis, des chrétiens et des musulmans chiites dans les zones qu'il contrôle", réaffirme-t-il, évoquant également des "crimes contre l'humanité" et des cas de "nettoyage ethnique" pouvant aussi viser des groupes de musulmans sunnites ou des Kurdes.

"La protection de ces groupes - et d'autres qui sont la cible de l'extrémisme violent -- demeure une priorité de l'administration Trump en matière de droits de l'Homme", assure-t-il.

Avec AFP

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