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Le fils du président malien, une cible de la contestation, quitte un poste clé


 Karim Keita lors de la campagne électorale à la commune II de Bamako, au Mali.
Karim Keita lors de la campagne électorale à la commune II de Bamako, au Mali.

Le fils du président malien, l'une des personnalités publiques sur lesquelles se concentre la contestation en cours dans le pays, a annoncé lundi démissionner de l'importante présidence de la commission parlementaire de la Défense.

Le nom de Karim Keïta, le fils d'Ibrahim Boubacar Keïta, a été de ceux désignés à la vindicte dans les manifestations qui ont réuni des milliers de Maliens contre le pouvoir à plusieurs reprises depuis juin et qui ont dégénéré vendredi en situation quasiment insurrectionnelle dans la capitale Bamako.

Des manifestants y ont utilisé sous forme de posters des images le montrant lors de joyeuses fêtes à l'étranger avec des amis et en compagnie de jeunes femmes peu vêtues, pour le présenter comme un personnage aux moeurs légères pouvant se payer du bon temps alors que son pays souffre.

Karim Keïta avait assuré qu'il n'avait pas été chargé de la liste des invités et que ce déplacement privé n'avait rien coûté au contribuable.

Dans une déclaration publiée lundi, Karim Keïta dit que, dans le contexte de contestation actuelle, "certains ont fait de ma modeste personne un fonds de commerce politique, d'autres un déversoir de leurs ambitions inassouvies. Rien ne m'aura été épargné".

Karim Keïta, élu député en 2013, réélu en 2020, dénonce un "délit de patronyme" pour signifier qu'à travers lui, c'est son père qui est visé.

Il dit mettre "le Mali au-dessus de tout", mais ne veut "plus être un argument pour des personnes en mal de programme" et démissionne donc de la présidence de la commission de la Défense. Il reste parlementaire.

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