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La croissance économique du Niger à 6,5 % en 2019


Site d'Areva à Arlit, Niger, 2013
Site d'Areva à Arlit, Niger, 2013

La croissance économique du Niger devrait s'accélérer et atteindre 6,5% en 2019 contre 5,2% en 2018, selon une prévision du Fonds monétaire international (FMI) publiée alors que la société civile conteste déjà le projet de loi de finances en examen au Parlement.

"La croissance économique est en voie d’accélération malgré un environnement extérieur difficile, elle devrait passer de 5,2% en 2018 à 6,5% en 2019", a estimé le FMI à l'issue d'une mission à Niamey.

Cette croissance sera "favorisée par une bonne campagne agricole et la mise en chantier de grands projets d’investissement", souligne le FMI, qui juge "la situation budgétaire" du pays "dans l’ensemble satisfaisante".

Le projet de budget 2019, déjà controversé dans le pays, "met l’accent sur la mobilisation des recettes" et "une meilleure qualité et transparence de la dépense", note le FMI.

Sur "les cinq prochaines années", la croissance devrait s'élever "à un peu plus de 7% en moyenne" et être "soutenue par de nouveaux projets", dont la construction d’un oléoduc pour l’exportation du pétrole brut nigérien et "une plus grande efficience du secteur agricole", selon le FMI.

Niamey compte augmenter sa production d'or noir de 20.000 barils par jour actuellement à 110.000 barils/jour. Une partie du brut sera acheminée jusqu'au port camerounais de Kribi via le Tchad.

"On avait prévu une croissance de l'ordre de 5,5% pour 2019, qui a été revue en hausse", donc "l'économie nigérienne s'est améliorée", a commenté le ministre des Finances du Niger Hassoumi Massoudou lors d'une conférence de presse mardi.

Le chef de la mission du FMI, Christoph Klingen, a néanmoins exhorté le Niger à "améliorer" ses recettes "propres" qui "ne couvrent que 60% des dépenses", ainsi que "la qualité" de ses dépenses.

Depuis octobre 2017, un collectif de la société civile, de l'opposition politique et de quelques syndicats organise des manifestations régulières pour demander l'abrogation de la loi de finances 2018 qu'il juge "antisociale". Il reproche au gouvernement d'avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts et surtout d'avoir "accordé des cadeaux fiscaux d'une vingtaine de milliards de francs CFA" (une trentaine de millions d'euros) aux compagnies de téléphonie.

Les protestataires promettent de se "mobiliser" contre la loi de finances 2019, si elle "reconduit les mêmes mesures injustes". Le gouvernement a cependant décidé de rétablir partiellement en 2019 les taxes supprimées en 2018 pour les compagnies de téléphonie.

Avec AFP

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