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La Birmanie est encore loin d'être une véritable démocratie


La chef du parti démocratique en Birmanie, Aung San Suu Kyi, au siège de son parti à Yangon, lors de sa victoire aux élections législatives, le 9 novembre 2015. Source : AP
La chef du parti démocratique en Birmanie, Aung San Suu Kyi, au siège de son parti à Yangon, lors de sa victoire aux élections législatives, le 9 novembre 2015. Source : AP

Les Etats-Unis ont de nouveau salué lundi les élections législatives historiques en Birmanie tout en soulignant que cet ancien régime militaire paria des Occidentaux était encore loin de s'être transformé en véritable démocratie.

Washington a opéré avec la Birmanie un virage à 180 degrés depuis la démocratisation de 2011 en levant progressivement l'ensemble des sanctions économiques imposées dans les années 1990. Le président Barack Obama s'est rendu à deux reprises dans ce pays d'Asie du sud-est et a reçu son homologue birman Thein Sein à la Maison Blanche.

"Nous savons tous qu'une élection, après 50 ans de dictature militaire, ne va pas rétablir la démocratie mais cela a été clairement un sacré pas en avant pour le processus démocratique birman", a commenté auprès de quelques journalistes le secrétaire d'Etat adjoint pour l'Asie, Daniel Russel.

Son ministre des Affaires étrangères, John Kerry, avait jugé dimanche soir dans un communiqué que "si ces élections sont un important pas en avant, elles sont loin d'être parfaites".

M. Russel n'a pas voulu s'avancer sur les résultats du scrutin de dimanche dont des chiffres partiels officiels donnent une victoire écrasante au parti de l'opposante et icône politique Aung San Suu Kyi.

"Personne ne laisse entendre que cette élection s'est déroulée sans raté (...) mais en même temps on a des remontées d'informations qui font chaud au coeur", a encore commenté le diplomate Russel.

Il a toutefois relevé qu'en certains endroits du pays des électeurs avaient été empêchés de voter par des policiers ou des responsables birmans. Washington avait également dit son opposition au principe des sièges parlementaires réservés aux militaires ainsi qu'aux électeurs musulmans, notamment de la minorité rohingya, privés de leurs droits de vote.

Avec AFP

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