Le sommet de l’ASEAN, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, a été l’occasion, mardi, de discuter des derniers développements politiques en Birmanie et notamment les elections partielles de dimanche.
L’ASEAN avait dépêché des observateurs en Birmanie pour contrôler le bon déroulement du scrutin. L’organisation de l’Asie du sud devait juste se prononcer sur l’issue des élections, mais c’est finalement l’enthousiasme de plusieurs personnalités politiques d’Asie du sud-Est qui a pris le dessus.
Les membres de l’ASEAN ont finalement appelé à l’arrêt des sanctions économiques imposés à la Birmanie. C’est ce qu’explique Marty Natalegawa, ministre indonésien des affaires étrangères.
“Si ce n’est pas maintenant, ce sera quand ? Les sanctions économiques nous ont permis pendant un certain temps de manifester notre mécontentement. Mais les temps changent et il est désormais important de lever ces sanctions.”
Les Nations unies et les pays occidentaux avaient déjà prudemment félicité la Birmanie pour les réformes considérables menées au cours de l’année dernière. Le régime birman a notamment libéré plusieurs centaines de prisonniers politiques, assoupli les restrictions imposées aux medias. Le tout couronné par les élections de dimanche.
Mais il est encore difficile de déterminer jusqu’où les anciens militaires à la tête du pays sont prêts à aller lorsqu’il s’agit d’accorder plus de libertés et céder un peu de leur pouvoir.