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L'opposition pose ses conditions au dialogue politique en Guinée équatoriale


Le président Obiang Nguema en Guinée équatoriale, le 22 novembre 2017.
Le président Obiang Nguema en Guinée équatoriale, le 22 novembre 2017.

Les deux principaux partis politiques d'opposition en Guinée équatoriale ont posé des conditions à leur participation au dialogue politique convoqué lundi par le pouvoir en place, ont-ils indiqué mercredi.

La "libération des prisonniers politiques", la "participation de la société civile" et la "présence de la communauté internationale" sont les trois conditions qu'ont réclamé les partis Citoyens pour l'Innovation (CI) et Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) pour participer au dialogue politique prévu mi-juillet, du 16 au 21.

Lundi, le président Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 38 ans, avait annoncé la convocation d'un dialogue politique en juillet "pour préserver la paix et le développement que le pays connait actuellement".

Objectifs annoncés par les autorités : inciter "tous les Equato-guinéens dispersés dans la diaspora pour des raisons politiques" de rentrer au pays, et légaliser certains partis d'opposition, comme cela avait été le cas lors du dernier dialogue, en 2014.

Selon la télévision d'Etat mercredi, l'Eglise catholique et la société civile prendront part à ce dialogue. Ce n'était pas le cas lors des cinq précédents dialogues de la présidence Obiang.

>> Lire aussi : Obiang annonce un dialogue politique pour "préserver la paix" en Guinée équatoriale

CI, principale force de l'opposition dissoute en février, n'a elle pas été invitée à l'annonce de la convocation de ce dialogue, lundi, selon le parti.

"Le gouvernement ne nous a pas invité (alors que) le parti CI est (celui) avec qui le gouvernement doit discuter, car nos militants sont en prison. Donc si nos militants en prison ne sont pas libérés, si notre parti n'est pas restauré, le gouvernement va dialoguer avec qui?", a pesté Gabriel Nse Obiang, leader de CI, mercredi à l'AFP.

CI a été dissous fin février en raison de la "menace qu'il constitue pour la sûreté de l'État", à la suite de la condamnation de 21 militants à plus de trente ans de prison pour "sédition, désordre public, atteintes à l'autorité et blessures graves". Il réclame l'annulation de sa dissolution depuis.

"Nous ne croyons pas en la sincérité et crédibilité du dialogue. Le président Obiang, après avoir violé les droits politiques et civiques de ces concitoyens, il fait le dialogue politique alors qu'il n'a jamais respecté les accords issus" des dialogues précédents, a de son côté indiqué à l'AFP Andres Esono Ondo, secrétaire général du CPDS.

En 2014, cinq partis politiques avaient été légalisés à l'issue du dernier dialogue, dont CI. Le principal parti d'opposition de l'époque, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), avait boycotté ce forum.

Avec AFP

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