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Un proche d'un opposant "assassiné" en Guinée Equatoriale


Des policiers à Malabo, Guinée Equatoriale, 3 février 2015.
Des policiers à Malabo, Guinée Equatoriale, 3 février 2015.

Un proche du leader du principal parti d'opposition dissous en février, Citoyens pour l'Innovation, a été assassiné à la prison centrale de Malabo, a affirmé Gabriel Nse Obiang, leader de CI.

"C'est un assassinat d'Etat, il a été assassiné. J'ai toutes les preuves, son cou a été cassé, sa tête présentait des coups, et le sang coulait. Il a été assassiné parce que c'est mon cousin", a-t-il affirmé à l'AFP.

Evaristo Oyegue Sima, ancien capitaine de l'armée, était emprisonné à la prison centrale "Black Beach" de Malabo depuis 2016. Il avait été condamné la même année à quatre ans de prison pour désertion, selon le leader de CI.

"Dimanche à 14h, il a reçu la visite de sa famille, il était en bonne santé. A 7h lundi, on a appelé sa famille, qui a trouvé son corps dans une voiture", a encore déclaré M. Nse Obiang.

>> Lire aussi : Un parti d'opposition dissous va déposer un nouveau recours en Guinée équatoriale

Evaristo Oyegue Sima avait fui au Gabon, mais avait été arrêté sur place et extradé vers Malabo en 2016, selon sa famille.

Les médias d'Etat équato-guinéens n'avaient pas fait état de son décès vendredi.

En février, l'Union européenne s'était inquiétée de la "forte détérioration de la situation des droits de l'homme" en Guinée équatoriale.

Plusieurs militants du parti CI avaient affirmé en février avoir été "torturés" au commissariat central de Malabo, une pratique confirmée par des défenseurs des droits de l'homme, mais fermement démentie par le pouvoir à Malabo.

>> Lire aussi : La dissolution du principal parti d'opposition confirmée en Guinée équatoriale

Toujours selon CI, un opposant, Santiago Ebee Ela, était "mort sous la torture" en détention mi-janvier.

Le président Teodoro Obiang Nguema, qui dirige ce pays pétrolier d'Afrique centrale depuis 39 ans de façon très autoritaire, avait répondu que le militant était "malade" et n'avait reçu aucun mauvais traitement.

Avec AFP

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