Ils protestaient contre l'élimination d'un grand nombre de dossiers de candidature par le Conseil constitutionnel.
"Il y a une injustice dans la vérification des parrainages puisque ce sont ceux (du président sortant) Macky Sall qui ont été vérifiés en premier, ce qui fait que d'autres candidats ont eu des doublons" invalidant certains de leurs parrainages, a expliqué à l'AFP Mariama Diallo, venue pour soutenir Karim Wade, l'un des principaux opposants.
"Les parrainages ont été une excuse pour disqualifier le plus de candidats possibles", a-t-elle ajouté, alors que les orateurs se succédaient dans une ambiance festive sur une scène installée au pied d'un obélisque, sur la place de la Nation, dans le centre de la capitale.
Sur les 27 personnalités ayant rentré un dossier pour se présenter à la magistrature suprême, seules sept, dont le président Macky Sall, sont parvenues à recueillir le nombre nécessaire de parrainages --environ 52.000 signatures--, un seuil fixé par une loi controversée adoptée l'an dernier, selon le Conseil constitutionnel.
Une partie des dossiers ont été recalés à cause de la présence de doublons dans les parrainages, la loi stipulant qu'un électeur ne peut parrainer qu'un seul candidat.
Font partie de la liste des retenus la figure montante de l'opposition, Ousmane Sonko, l'ex-Premier ministre Idrissa Seck, un proche de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), Madické Niang, le candidat du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR), El Hadji Sall, ainsi que le maire déchu de Dakar, Khalifa Sall, et Karim Wade, ancien ministre et fils d'Abdoulaye Wade.
Parmi les 20 recalés figurent notamment un ancien président de l'Assemblée nationale et du Sénat, Pape Diop, et deux anciens Premiers ministres, Abdoul Mbaye et Hadjibou Soumaré.
Khalifa Sall et Karim Wade, en délicatesse avec la justice, risquent en outre d'être jugés "inéligibles" et exclus de la liste définitive qui doit être publiée d'ici au 20 janvier, tandis que d'autres candidats ont introduit des recours et espèrent encore pouvoir se présenter.
Le rassemblement était organisé par le Front de résistance nationale (FRN), une coalition de seize candidats de l'opposition qui réclame également depuis des mois le départ du ministre de l'Intérieur, chargé d'organiser les élections, Ali Ngouye Ndiaye, jugé trop proche du président Macky Sall.