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L'économie d'Abidjan au ralenti à cause de la pluie diluvienne


Vue sur la ville d'Abidjan, en Cote d'Ivoire, le 23 février 2017.
Vue sur la ville d'Abidjan, en Cote d'Ivoire, le 23 février 2017.

Chaque année, le début de la saison pluvieuse à Abidjan est un moment de véritable anxiété pour sa population.

Aucune zone n’est épargnée, dans les quartiers huppés comme dans les quartiers a faible revenu les conséquences sont les mêmes. Les opérateurs économiques subissent depuis un mois un ralentissement dans leurs activités.

Reportage de Narita Namasté, correspondante à Abidjan pour VOA Afrique
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"La pluie rentre partout, dans les maisons", explique Léa Kouadio, coiffeuse à la riviera Palmerai.

Les fortes pluies qui s’abattent depuis mai dernier sur les bords de la lagune ebrié ont fait de nombreux dégâts, inondation, effondrement d’habitations.

Au moins 15 personnes ont perdu la vie et 25 autres ont été blessées, un triste bilan que la Côte d’Ivoire continu d’enregistrer.

Les Ivoiriens s’interrogent sur ce que fait le gouvernement face à cette situation comme Abdelaziz Ballo, ouvrier à la Zone industrielle de Yopougon.

"Parfois, les taxis sont bloqués, on se demande ce que l'État peut faire", souligne-t-il.

Aucun quartier n’est épargné par ce déluge sur la capitale économique ivoirienne. À la riviera palmeraie, un quartier chic d’Abidjan, les rues sont occupés par l’eau aucune voiture ne prend le risque de s’aventurer sur la rue. Les caniveaux n’existent presque pas.

Léa Kouadio accuse les responsables immobiliers.

"Le problème, c'est que les caniveaux ne sont pas efficaces", confie-t-elle.

Le manque à gagner n’est pas encore évalué, mais l’économie des petites et moyennes entreprises subissent des dégâts à cause de cette inondation.

"Les clients ne peuvent pas venir, ça joue beaucoup sur les recettes", raconte Arsène Tiédy, coiffeur à la riviera palmeraie dans le quartier des Rosiers 4.

Le Secteur du transport est aussi impacté par cette période de haute saison pluvieuse comme l'explique Hugues Zahui, chauffeur de taxi, "les gens ne prennent plus le taxi et la pluie fait aussi du mal à l'engin de la voiture".

En prévision de la pluviométrie exceptionnelle qui était annoncée pour cette année par la direction de la météorologie de la SODEXAM (Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique), le gouvernement a entrepris des séances de sensibilisation à l’endroit des populations sur les risques d’inondations et les comportements citoyens à observer.

Narita Namasté, correspondante à Abidjan

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