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L'Arkansas promulgue une quasi-interdiction de l'avortement


"J'existe parce que ma mère a avorté", peut-on lire sur un panneau lors d'une manifestation contre l'interdiction de l'avortement, le 21 mai 2019, à la Cour suprême des États-Unis.
"J'existe parce que ma mère a avorté", peut-on lire sur un panneau lors d'une manifestation contre l'interdiction de l'avortement, le 21 mai 2019, à la Cour suprême des États-Unis.

L'Etat américain de l'Arkansas a adopté mardi une loi interdisant l'avortement même en cas de viol ou d'inceste, espérant ainsi pousser la Cour suprême des Etats-Unis à revenir sur son arrêt, qui avait en 1973 étendu ce droit à l'ensemble du pays.

La seule exception prévue dans le texte promulgué dans cet Etat, longé par le Mississippi et connu pour son conservatisme chrétien, est pour "sauver la vie de la mère lors d'une urgence médicale", a annoncé son gouverneur, le républicain Asa Hutchinson.

Il a dit avoir ratifié cette loi en raison de ses "convictions sincères" contre l'avortement.

Le texte ne doit pas entrer en vigueur avant l'été, et la puissance organisation de défense des droits civiques ACLU a d'ores et déjà annoncé qu'elle le contesterait en justice.

L'avortement divise encore fortement la population américaine, avec une opposition toujours très vive notamment dans les milieux religieux.

Objectif: Cour suprême

Depuis une vingtaine d'années, les Etats du sud et du centre du pays ont multiplié les textes de loi restrictifs sur l'avortement, imposant par exemple une largeur pour les couloirs menant aux blocs opératoires, contraignant de nombreuses cliniques à fermer leurs portes.

Avec cette loi dans l'Arkansas, les opposants à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) espèrent forcer la Cour suprême des États-Unis à revoir sa décision Roe v. Wade datant de 1973 qui légalise l'avortement dans tout le pays.

Les républicains estiment que la cour, désormais composée d'une majorité de juges jugés conservateurs -- dont trois nommés par l'ancien président Donald Trump -- est plus ouverte à l'annulation de la décision.

Un tel revirement permettrait à chaque Etat de faire ce qu'il veut et augmenterait encore les inégalités territoriales.

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