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Katumbi envisage de recourir "à la rue" si Kabila reste au pouvoir


L'opposant congolais Moïse Katumbi à Paris, 16 juin 2017.
L'opposant congolais Moïse Katumbi à Paris, 16 juin 2017.

L'opposant congolais Moïse Katumbi estime que si président Kabila n'organise pas des élections au 31 décembre, il y aura une transition sans le chef d'Etat actuel.

L'opposant congolais Moïse Katumbi a menacé mardi de faire "appel à la rue" si le président Joseph Kabila ne quitte pas le pouvoir et n'organise pas des élections d'ici au 31 décembre en République démocratique du Congo.

"S'il n'y a pas élection, le président Kabila doit partir le 31 décembre. Et nous allons faire appel à la rue parce que la Constitution le permet", a déclaré M. Katumbi à la chaîne de télévision France 24.

"Si le président Kabila n'organise pas des élections au 31 décembre, il y aura une transition sans Kabila. Nous allons faire appel officiellement au peuple congolais pour chasser le président Kabila", a-t-il insisté, citant l'article 64 de la Constitution qui stipule : "Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la présente Constitution".

"S'il part, je ne suis pas d'accord qu'on puisse poursuivre un ancien président et son entourage", a précisé M. Katumbi. "S'il décide de partir, le président Kabila va rester au pays, il est sénateur à vie, et le président va continuer avec ses affaires".

Ex-allié de poids de M. Kabila, ex-gouverneur du Katanga, richissime homme d'affaires passé à l'opposition en septembre 2015, M. Katumbi vit entre la Belgique et la France après avoir été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière, qualifiée par les évêques catholiques de "mascarade" dans un rapport confidentiel.

M. Katumbi a répété qu'il préparait son retour.

La RDC traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.

L'opposition réclame son départ d'ici à la fin de cette année et l'organisation de la présidentielle avant le 31 décembre 2017, comme le prévoit un accord politique conclu le 31 décembre 2016.

Avec AFP

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