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Jacques Mangoua condamné pour détention de munitions de guerre


Des jeunes manifestants, partisans de Jacques Mangoua, réclamant sa libération devant le palais de justice, à Bouaké, le 30 septembre 2019. (VOA/Siriki Barro)
Des jeunes manifestants, partisans de Jacques Mangoua, réclamant sa libération devant le palais de justice, à Bouaké, le 30 septembre 2019. (VOA/Siriki Barro)

Jacques Mangoua, président du conseil régional de Gbêkè et vice président du parti de l’ancien président Henri Konan Bédié, le PDCI RDA, a écopé de cinq ans de prison ferme, jeudi 3 septembre.

La décision a été rendue par le tribunal de Bouaké. L’homme été reconnu coupable de détention illégale de munitions de guerre sans autorisation administrative.

Le 21 septembre dernier, plusieurs munitions d’armes de guerre et des armes blanches ont été découvertes dans l’une de ses résidences à N’guessankro dans le département de Béoumi.

Pendant cinq heures, Jacques Mangoua s’est défendu niant d'être le propriétaire des armes blanches et munitions retrouvées à son domicile.

Malgré le plaidoyer de ses avocats, le procureur Brahima Bamba a fait un rapprochement entre les objets retrouvés et les affrontements inter-ethniques qui ont eu lieu à Béoumi au mois de mai dernier.

Au cours des affrontements, des armes de guerre ont été utilisées et plusieurs personnes ont perdu la vie.

Il a requis une peine d’emprisonnement de cinq ans, cinq millions d’amendes et cinq ans de privation de droits civiques. La peine a été confirmée par le président du tribunal. Ses avocats entendent faire appel de cette décision.

"En pareille circonstance, il s’offre à la défense une seule possibilité pour pouvoir rétablir la vérité: c’est l’exercice de la voie de recours qui est l’appel" a déclaré maître Adjé Luc.

Au cours du même procès, son chargé de mission, Amani Moïse, a été également condamné à une peine d’emprisonnement de six mois ferme et 200.000 francs CFA d’amendes pour divulgation de fausses informations dans les médias en rapport avec la présente affaire.

Plus tôt dans la journée, des centaines de manifestants avaient réclamé la libération du prévenu devant le palais de justice.

Des partisans de Jacques Mangoua encadrés par les forces de l’ordre devant le palais de justice, à Bouaké, le 30 septembre 2019. (VOA/Siriki Barro)
Des partisans de Jacques Mangoua encadrés par les forces de l’ordre devant le palais de justice, à Bouaké, le 30 septembre 2019. (VOA/Siriki Barro)

La situation a également dégénéré dans certains endroits, notamment à Djebonoua, localité située à une dizaine de kilomètres de Bouaké, où des populations ont manifesté leur mécontentement en bloquant la route internationale sur l’axe Abidjan-Bouaké.

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