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Un juge accorde un délai à l'administration Trump pour réunir les familles


Sirley Silveira Paixao, une immigrante brésilienne, demandeuse d'asile, embrasse son fils de dix ans, Diego Magalhaes, après la libération de Diego de sa détention à Chicago, le 05 juillet 2018.
Sirley Silveira Paixao, une immigrante brésilienne, demandeuse d'asile, embrasse son fils de dix ans, Diego Magalhaes, après la libération de Diego de sa détention à Chicago, le 05 juillet 2018.

Un juge de Californie a accordé lundi un délai au gouvernement de Donald Trump pour réunir les jeunes enfants de migrants avec leurs parents arrêtés à la frontière après que les autorités ont reconnu manquer de temps.

Le juge Dana Sabraw avait ordonné que 102 enfants de moins de cinq ans soient réunis avant mardi avec leurs parents et d'ici le 26 juillet pour les autres.

Mais, à l'occasion d'une audience ce lundi à San Diego, l'avocate du ministère de la Justice américain, Sarah Fabian, a indiqué que seule la moitié de la centaine d'enfants de moins de cinq ans concernés auraient retrouvé leur famille avant la date limite de mardi.

Le gouvernement américain avait demandé un délai vendredi au prétexte de manquer de temps pour confirmer les identités, à l'aide notamment de tests ADN.

Le juge Sabraw a estimé lundi avoir constaté un "progrès réel" et admis que certains cas nécessitaient "plus de temps".

"J'ai bon espoir que la plupart de ces familles soient réunies demain (mardi) et nous aurons alors une idée plus claire de qui n'aura pas été réuni, pourquoi et de combien de temps il faudra", a-t-il déclaré.

L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) s'est dite "extrêmement déçue que le gouvernement ne respecte pas complètement la décision de justice".

"Mais le juge est intervenu pour s'occuper de ce désastre de l'administration", a déclaré Lee Gelernt, avocat de l'ACLU. "La justice maintient la pression sur Trump pour qu'il réunisse ces enfants avec leurs parents."

Plus de 2.300 enfants ont été, en quelques semaines, séparés de leurs parents et hébergés dans des centres d'accueil gérés par le ministère de la Santé américain. Le résultat de la politique de "tolérance zéro" du président Donald Trump à l'encontre de l'immigration illégale.

Plusieurs centaines d'entre eux ont été depuis réunis avec leurs parents. Le ministère de la Santé américain a reconnu avoir recours à des tests ADN afin de vérifier l'identité de ceux restant.

Au total, quelque 11.800 mineurs sont encore retenus par les autorités américaines après avoir traversé illégalement la frontière avec le Mexique. Près de 80% d'entre eux sont des adolescents arrivés sans leurs parents.

Face à l'indignation mondiale provoquée par sa politique de "tolérance zéro", Donald Trump a annoncé le 20 juin mettre fin aux séparations des familles à la frontière.

Avec AFP

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