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L'administration Trump utilise des tests ADN pour réunir les familles de migrants


Manifestation contre la politique migratoire de l'administration Trump devant la Maison Blanche, à Washington DC, le 5 septembre 2017.
Manifestation contre la politique migratoire de l'administration Trump devant la Maison Blanche, à Washington DC, le 5 septembre 2017.

L'administration Trump a admis que ses services utilisent des tests ADN pour réunir les "moins de 3.000" mineurs migrants, dont une centaine ont moins de cinq ans, avec leurs parents interpellés pour être entrés illégalement aux Etats-Unis.

"Nous conduisons des tests ADN pour confirmer les liens de parenté rapidement et rigoureusement", a déclaré le ministre américain de la Santé Alex Azar, lors d'une conférence téléphonique.

Ses services sont engagés dans un contre-la-montre pour rendre les "environ 100 enfants de moins de cinq ans" à leurs parents d'ici mardi, conformément à une décision de justice, a-t-il précisé.

Les autres mineurs doivent retrouver leurs parents d'ici le 26 juillet.

>> Lire aussi : Le nouveau président mexicain propose à Trump de "réduire les migrations"

Les familles pourront être rassemblées en centre de rétention si les parents n'ont pas été relâchés, a précisé le ministre.

Ses services connaissent "l'identité et la localisation de chaque enfants laissés aux soins de nos sous-traitants", a-t-il martelé, alors que ces séparations et les larmes d'enfants éplorés ont provoqué un tollé aux Etats-Unis, et au-delà.

"Le ministère de la Santé continue de travailler sans compter les heures pour mettre en contact les mineurs avec leurs parents identifiés dans le cadre des contraintes imposées par le tribunal", a poursuivi Alex Azar.

"Afin de respecter la date butoir du tribunal, le ministère de la Santé a dû réduire (ses procédures habituelles) à un processus plus expéditif", a-t-il toutefois déploré.

L'utilisation de tests ADN a créé une nouvelle polémique aux Etats-Unis, où des associations de défense des migrants accusent la Maison Blanche de relever ainsi des données ultra-sensibles qui pourraient permettre de "surveiller ces enfants pendant le reste de leur vie", selon l'organisation Raices.

D'après les précédents chiffres officiels, plus de 2.300 mineurs ont été retirés à leurs parents sans-papiers en quelques semaines après que Donald Trump a décidé d'appliquer, début mai, une politique de "tolérance zéro" en matière d'immigration clandestine.

Le président américain a fait machine arrière le 20 juin en signant un décret interdisant ces séparations, mais les retrouvailles tardent à se concrétiser.

Avec AFP

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