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Quatorze passagers d'un autocar tués dans l'explosion d'une mine dans le centre du Mali


Des passagers d'un bus partant de Bamako pour Gao, le 11 mars 2013.
Des passagers d'un bus partant de Bamako pour Gao, le 11 mars 2013.

Au moins quatorze passagers d'une compagnie de transports privée ont été tués mardi lors de l'explosion d'une mine artisanale au passage de leur autocar dans le centre du Mali, une zone où sont actifs des groupes jihadistes.

Un autocar assurant la liaison entre la localité de Douentza (centre) et Gao, plus grande ville du nord du Mali, "a sauté sur une mine, huit passagers ont été tués", a déclaré à l'AFP un responsable de la compagnie de transport privée Sonef, Oumar Ould Mamoud.

L'information a été confirmée par une source policière, selon laquelle l'explosion, survenue à une trentaine de 30 km de Douentza, a également fait 13 blessés.

Le car touché par l'explosion est "irrécupérable" et la société Sonef a envoyé un autre car pour transporter les blessés et les autres passagers, a ajouté la même source.

Le nombre total de passagers présents dans l'autocar n'a pas été précisé.

Des "terroristes" ont posé la mine qui a explosé et "les passagers qui ont échappé à la mort avaient très peur. Ils ont été rassurés par l'arrivée d'une escorte militaire malienne qui passait par coïncidence sur le tronçon", a indiqué une autre source policière.

Le trafic sur l'axe de l'explosion a été bloqué pendant deux heures pour "sécuriser" les lieux, a dit la même source.

Vingt-quatre civils maliens et burkinabè, dont des femmes et des enfants, qui se rendaient à une foire hebdomadaire avaient péri en janvier 2018 dans le centre du Mali dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

Depuis 2015, ces violences se sont propagées du nord au centre du pays, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.

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