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Gouvernement en RDC: négociations entre pro-Tshisekedi et pro-Kabila toujours en cours


Le 24 janvier 2019, le président sortant de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, serre la main du président nouvellement élu, Felix Tshisekedi, après l'avoir assermenté à Kinshasa.
Le 24 janvier 2019, le président sortant de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, serre la main du président nouvellement élu, Felix Tshisekedi, après l'avoir assermenté à Kinshasa.

L'annonce d'un nouveau gouvernement en République démocratique du Congo est toujours suspendue aux pourparlers entre les coalitions du président de la République, Félix Tshisekedi, et de son prédécesseur, Joseph Kabila, de l'aveu même vendredi du nouveau Premier ministre.

"Dès la fin des pourparlers, vous aurez le gouvernement", a glissé à la presse Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

Nommé le 20 mai, près de quatre mois après l'investiture de Félix Tshisekedi, M. Ilunga Ilunkamba n'a pas encore été investi par le Parlement dont la session ordinaire prend fin le 15 juin.

Il s'adressait à la presse en marge d'une rencontre avec son prédécesseur Bruno Tshibala pour préparer la "remise et reprise" (la passation de pouvoir) entre les deux hommes.

"Soyez patients, l'enfant va bientôt naitre", a lancé à la presse M. Tshibala.

Issu de l'opposition, M. Tshisekedi a été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre mais son prédécesseur Joseph Kabila a gardé une large majorité au Parlement, selon ces mêmes résultats officiels.

La coalition Cap pour le Changement (Cach) de Félix Tshisekedi et Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila négocient pour le partage des postes au sein du gouvernement.

Le gouvernement pourrait comprendre 39 ministres, 13 vice-ministres et quatre vice-premier ministre, d'après l'entourage de M. Tshisekedi.

Les partisans de M. Kabila souhaiteraient 80% des postes, d'après cette même source.

Des tensions entre les deux camps ont surgi cette semaine. Les partisans de M. Kabila ont reproché au président Tshisekedi d'avoir procédé à deux nominations sans que son ordonnance ne soit contre-signée par le Premier ministre, en violation de la Constitution.

L'ONG Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj) assure cependant avoir eu "accès aux copies des ordonnances" et confirme "qu'elles sont effectivement contre-signées par le Premier ministre Bruno Tshibala".

Un débat a eu lieu à l'Assemblée vendredi sur ces ordonnances portant reconduction de l'homme d'affaires pro-Kabila Albert Yuma à la tête de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) et la nomination du vieil opposant Gabriel Kyungu (80 ans) à la tête de la Société nationale des chemins de fer congolais (SNCC).

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