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France/social : échec d'une réunion cruciale après trois mois de grèves


Les employés en grève tiennent la pancarte "grève générale" lors d'une manifestation à Paris, France, le 14 juin 2016.
Les employés en grève tiennent la pancarte "grève générale" lors d'une manifestation à Paris, France, le 14 juin 2016.

Le gouvernement et la CGT n'ont "pas trouvé de consensus", a déclaré la ministre Myriam El Khomri à l'issue de leur rencontre qulifiée de la dernière chance sur une réforme du droit du travail, à l'origine de trois mois de grèves et manifestations.

La ministre française du Travail et le chef du syndicat CGT ont dressé vendredi un constat de désaccord après cette rencontre d'une heure et demie, la première depuis mars.

De nouvelles journées de mobilisation sont prévues les 23 et 28 juin par un groupe des syndicats, dont la CGT qui est à la pointe d'un mouvement social contre la réforme actuellement en discussion au Parlement.

"Il y a des points de désaccords entre la CGT et le gouvernement sur des choses de fond, ces désaccords se sont confirmés aujourd'hui", avait auparavant souligné à sa sortie du ministère Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, première confédération syndicale du pays.

Il a estimé une nouvelle fois qu'il fallait "retirer ou réécrire" plusieurs articles fondamentaux du texte. "Enrichir le texte oui, mais sans en dénaturer la philosophie, c'est très clair de ce point de vue là", a rétorqué la ministre.

La réforme du droit du travail est destinée, selon le gouvernement socialiste, à fluidifier le marché du travail, dans un pays qui compte 10% de chômeurs et de nombreux emplois précaires. Les opposants estiment pour leur part qu'elle fragilise encore plus le statut des salariés.

Des dizaines de milliers de personnes ont encore manifesté mardi contre cette réforme. Le défilé parisien a été entaché de violences qui ont donné lieu à une vive polémique entre le gouvernement et la CGT.

L'exécutif a menacé d'interdire des manifestations pour éviter de nouveaux débordements, le syndicat accusant en retour la police d'inefficacité dans le maintien de l'ordre en marge du cortège.

M. Martinez a affirmé qu'il n'y avait "aucune raison" de renoncer aux journées de mobilisation. Il a réitéré sa demande de suspension du débat parlementaire le temps d'ouvrir de nouvelles négociations, une solution rejetée par le gouvernement.

Le projet, dernière réforme d'envergure de la présidence de François Hollande avant l'élection présidentielle du printemps 2017, est jugé très insuffisant par l'opposition de droite et le patronat et divise la gauche où beaucoup y voient un bradage des acquis sociaux.

Pour son adoption en première lecture à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Manuel Valls a dû poser la question de confiance (article 49-3 de la Constitution) qui permet de faire passer un texte de loi sans vote.

Avec AFP

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