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Le président Hollande menace d'interdire les manifestations en France


Les CRS sécurisent leurs positions à l'extérieur de l'Hôpital universitaires Necker-Enfants malades lors des manifestations à Paris, France, le 14 juin 2016.
Les CRS sécurisent leurs positions à l'extérieur de l'Hôpital universitaires Necker-Enfants malades lors des manifestations à Paris, France, le 14 juin 2016.

Le président François Hollande a annoncé mercredi que les manifestations pourraient être interdites dans les prochains jours en France si la préservation des "biens et des personnes" ne peut être "garantie".

"A un moment où la France accueille l'Euro, où elle fait face au terrorisme, il ne pourra plus y avoir d'autorisation de manifester si les conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics ne sont pas garantis", a déclaré au cours du Conseil des ministres le chef de l'Etat, a rapporté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

"Si les conditions ne sont pas réunies pour protéger les biens personnels ou publics, et pour l'instant elles ne le sont pas, à ce moment-là les décisions seront prises au cas par cas de ne pas autoriser les manifestations", a-t-il insisté.

Cette mise en garde intervient au lendemain d'une nouvelle manifestation violente à Paris contre la loi travail, dans laquelle 40 personnes, dont 29 policiers, ont été blessées et 44 placées en garde à vue. Des dégradations ayant visé un hôpital pour enfant, l'hôpital Necker, ont particulièrement choqué l'opinion.

Le Premier ministre socialiste Manuel Valls a qualifié ces actes de vandalisme "d'intolérables", lors d'une visite de soutien mercredi matin au personnel de l'établissement hospitalier.

"Rien ne peut expliquer ou justifier une violence tournée vers un hôpital", a dénoncé également le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, dans une lettre adressée mardi soir au personnel.

"Pendant ces attaques, il y avait des enfants qui étaient opérés et des équipes soignantes au travail, sous les bruits et les menaces des projectiles", s'est indigné M. Hirsch.

C'est dans ce même hôpital qu'a été accueilli l'enfant de 3 ans d'un policier et de sa compagne assassinés au nom de l'organisation Etat islamique lundi soir en région parisienne.

Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs déploré que ces violences, notamment contre l'hôpital Necker, n'aient "suscité aucune condamnation de la part de M. (Philippe) Martinez", secrétaire général de la CGT, le syndicat à la pointe de la contestation sociale depuis près de trois mois.

Manuel Valls a pour sa part reproché à la CGT une attitude "ambigüe" à l'égard des casseurs et l'a appelée à "ne plus organiser" de grande manifestations à Paris.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a renchéri en estimant que le syndicat est "instrumentalisé" par les casseurs.

Avec AFP

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