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France : rendez-vous de la dernière chance pour sortir d'une crise sociale


Grève de l'union des collecteurs d'ordure, Ivry-sur-Seine, près de Paris, France, 31 mai 2016.
Grève de l'union des collecteurs d'ordure, Ivry-sur-Seine, près de Paris, France, 31 mai 2016.

Les opposants à une réforme sociale en France, massivement descendus dans la rue cette semaine, campaient jeudi sur leurs positions, à la veille d'un rendez-vous de la dernière chance entre un gouvernement inflexible et le patron du syndicat contestataire CGT.

Le leader de la CGT Philippe Martinez et la ministre du Travail Myriam El Khomri doivent se rencontrer vendredi à 06h TU, après des semaines marquées par une absence de dialogue entre le gouvernement et ce syndicat à la pointe du mouvement social depuis début mars.

Alors que des dizaines de milliers de personnes ont encore manifesté mardi contre la réforme du code du travail, "la sagesse voudrait que le gouvernement suspende le débat parlementaire" en cours de sorte que "la sérénité revienne", a déclaré Philippe Martinez.

La suspension du débat parlementaire n'est "pas acceptable", a rétorqué jeudi la ministre.

"Récemment M. Martinez a dit qu'il ne faisait plus un préalable du retrait à cette loi et qu'il avait des propositions", a souligné Mme El Khomri. "Je veux comprendre ce que sont la position et les propositions de la CGT", a-t-elle ajouté.

Les opposants à la réforme du travail, présentée comme un outil pour favoriser l'emploi dans un pays où 10% des actifs sont au chômage, craignent qu'elle favorise la précarisation des salariés.

Alors que les syndicats réformistes se disent satisfaits d'avoir obtenu des modifications au texte, les contestataires ont engagé une partie de bras de fer avec l'exécutif, avec des arrêts de travail et des manifestations émaillées de violence.

Le premier ministre Manuel Valls, pour qui la mobilisation est sur une pente "décroissante", a réaffirmé cette semaine que le texte, actuellement en examen au Sénat, "ira jusqu'au bout".

L'exécutif, très impopulaire à un an de la prochaine présidentielle, a accusé la CGT d'avoir eu mardi lors de la manifestation parisienne un rôle "ambigu" face aux casseurs qui se sont livrés à des dégradations sur le parcours du cortège et à des affrontements avec la police.

Le président François Hollande a menacé de faire interdire les manifestations dont la sécurité ne serait pas assurée.

"Je trouve un peu paradoxal, alors qu'il y a un dialogue qui va s'ouvrir, qu'il y ait une telle charge" contre la CGT, a relevé jeudi M. Martinez.

Deux journées de mobilisation sont néanmoins d'ores et déjà annoncées, les 23 et 28 juin.

Avec AFP.

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