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La France interpelle un nombre record de passeurs à la frontière italienne


Un groupe de migrants sous des baches à Vintimille, Italie, le 14 juin 2015
Un groupe de migrants sous des baches à Vintimille, Italie, le 14 juin 2015

Un nombre record de 350 passeurs ont été interpellés cette année à la frontière franco-italienne près de Menton, soit un par jour en moyenne, a annoncé lundi le préfet du département des Alpes-Maritimes, Georges-François Leclerc.

"Les passeurs entre Vintimille et la France, nous les interpellons et nous les punissons. A ce stade, nous avons interpellé et mis à la disposition de la justice - qui a d'ailleurs une jurisprudence très sévère - 350 passeurs, ce qui est un record, quasiment un par jour", a déclaré à la radio France Bleu Azur M. Leclerc. Le nombre d'interpellations à la frontière devrait aussi atteindre un record cette année, à près de 50.000 selon la préfecture. A Vintimille, les migrants témoignent qu'ils tentent leur chance, sont interpellés et reconduits plusieurs fois en Italie. "Ce sont des personnes qui viennent de toute l'Afrique et qui cherchent à vivre en Occident. Nous les remettons en Italie", a ajouté M. Leclerc. Désavoué par deux fois par la justice administrative, qui a constaté en mars et en septembre des cas de violation du droit d'asile, le préfet assure que les interpellations "se passent dans de bonnes conditions" et "respectent parfaitement la loi". Depuis l'été, la police a observé une vague de passages en provenance de Tunisie. Pendant une dizaine de jours, entre cinq et dix passeurs tunisiens ont été jugés, avec des peines allant de 4 mois à trois ans de prison ferme, selon le parquet. La nationalité des passeurs a évolué sur deux ans, avec au début des Tunisiens, des Egyptiens et, dans une moindre mesure, des personnes des pays de l'Est, notamment d'Albanie. "On a désormais des nationalités plus diverses, avec des Pakistanais, des Afghans, des Italiens et des Français, mais aussi des Tunisiens pour lesquels il s'agit de filières communautaires, autrement dit des Tunisiens qui conduisent d'autres Tunisiens", a indiqué lundi le procureur de la république de Nice Jean-Michel Prêtre, lors de son point presse mensuel.

Avec AFP

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