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Macron s'en prend aux non-vaccinés et enflamme la campagne présidentielle


Le président français Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron veut les "emmerder", son Premier ministre les accuse de "fracturer la nation": l'exécutif a déclaré la guerre aux 10% de Francais non vaccinés, au risque de radicaliser encore les positions, enflammant un peu plus une campagne électorale déjà électrique.

Au moment où le nombre de contaminations au Covid-19 bat un nouveau record en France --335.000 cas devraient être annoncés mercredi soir selon le ministre de la Santé Olivier Véran--, l'exécutif ne prend plus de gants.

"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie", a asséné M. Macron dans un entretien avec les lecteurs du quotidien Le Parisien publié mardi soir.

"Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n'est plus un citoyen", a ajouté le chef de l'Etat dans une autre formule choc.

Quelques heures plus tard, le Premier ministre Jean Castex est à son tour descendu dans l'arène en vilipendant devant les sénateurs "l'infime minorité" des Français refusant la vaccination, qui "fracture" et "outrage" la nation.

"Ce qu'a dit le Président de la République, je l'entends partout!", a lancé M. Castex en évoquant "une exaspération légitime" vis à vis des non vaccinés.

De fait, la tension s'accroît en France avec la flambée de l'épidémie, des services de réanimation remplis à 80% de non vaccinés et une colère désormais ouverte des soignants et des patients dont la prise en charge est retardée.

Les propos du chef de l'Etat ont suscité un tollé dans l'opposition et bousculé le débat déjà tendu à l'Assemblée nationale sur le pass vaccinal, outil majeur dans la stratégie gouvernementale pour lutter contre l'épidémie.

"J'ai été indignée par les propos du président", a lancé la candidate de droite Valérie Pécresse, dans une campagne marquée par des invectives, des anathèmes et des polémiques quotidiennes sur tous les sujets.

A l'extrême droite, Marine Le Pen a dénoncé "la vulgarité et la violence" de M. Macron et Eric Zemmour a fustigé une "cruauté avouée et assumée". Le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon y a vu un "aveu sidérant" et le communiste Fabien Roussel un propos "irresponsable".

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