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Des centaines d'étudiants américains manifestent contre la venue d'un éditorialiste de Breitbart


Manifestations contre la présence de Milo Yiannopoulos de Breitbart, Berkeley, Californie, le 1 février 2017.
Manifestations contre la présence de Milo Yiannopoulos de Breitbart, Berkeley, Californie, le 1 février 2017.

Des échauffourées ont éclaté mercredi dans la prestigieuse université américaine de Berkeley, en Californie, entre la police et des étudiants manifestant contre la venue d'un éditorialiste du site ultra-conservateur Breitbart.

Des centaines de manifestants, pour la plupart des étudiants, scandant "Faites-le taire", ont brisé des vitres sur le campus, mis le feu à des palettes en bois et jeté des pierres sur la police qui a répondu par des tirs de gaz lacrymogène.

La police a bouclé le périmètre et l'université a finalement annulé en début de soirée la conférence qui devait se tenir à guichets fermés de Milo Yiannopoulos.

Fervent partisan du président américain Donald Trump, qu'il avait appelé "Daddy" ("Papa")pendant la campagne, M. Yiannopoulos est l'une des figures de la droite alternative américaine, nationaliste et pro-Blancs.

Spécialisé dans les nouvelles technologies et connu sur les réseaux sociaux pour son ton provocateur, il avait été banni de Twitter en juillet pour avoir alimenté des attaques contre l'actrice noire américaine Leslie Jones.

Alors que Mme Jones se plaignait d'avoir reçu un déluge de messages haineux et parfois racistes depuis la sortie du film "S.O.S. Fantômes", Milo Yiannopoulos l'avait accusée de se poser en victime et l'avait traitée d'illettrée.

Le site d'information Breitbart, proche de l'extrême droite, a apporté un soutien actif à Donald Trump pendant la course à la Maison Blanche.

Des manifestations similaires le mois dernier à l'université californienne de Davis avaient également empêcher l'organisation d'une conférence de M. Yiannopoulos. Dans les deux cas, il avait été invité par des groupes d'étudiants conservateurs.

Les responsables des universités concernées ont souligné qu'ils n'étaient pas à l'origine de ces invitations ni ne partageaient les idées de M. Yiannopoulos mais qu'ils ne pouvaient s'opposer à sa venue, devant garantir la liberté d'expression.

Plus de 100 étudiants de Berkeley avaient signé deux lettres adressées à la direction pour exiger l'annulation de cet événement.

"Énergiquement opposés à ses opinions", ils condamnaient en particulier le "comportement dangereux" selon eux de Milo Yiannopoulos.

Avec AFP

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