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Bien lancés, Sanders et Buttigieg espèrent en découdre avec Trump


Pete Buttigieg et Bernie Sanders lors du débat démocrate à Manchester dans le New Hampshire le 7 février 2020.
Pete Buttigieg et Bernie Sanders lors du débat démocrate à Manchester dans le New Hampshire le 7 février 2020.

La course est encore longue mais Bernie Sanders et Pete Buttigieg, de 40 ans son cadet, ont pris un solide départ dans les primaires démocrates qui désigneront l'adversaire de Donald Trump pour la présidentielle de novembre.

Le sénateur socialiste du Vermont et l'ancien maire d'une petite ville de l'Indiana, inconnu du grand public il y a un an, ont terminé mardi en tête dans le New Hampshire avec respectivement près de 26% et 25% des voix.

Les huit candidats toujours en lice ont désormais les yeux rivés sur le Nevada (22 février) puis la Caroline du Sud (29 février), avant le couperet du "Super Tuesday" (3 mars) où une quinzaine d'Etats se rendront aux urnes.

"C'est le début de la fin pour Donald Trump", a lancé Bernie Sanders devant une foule en liesse.

S'il l'a emporté, sa victoire dans un Etat voisin du sien, le Vermont, ne fut cependant pas aussi large que celle annoncée par les sondages. Lors de la primaire 2016, il l'avait emporté avec plus de 60% des voix, très loin devant Hillary Clinton.

Dans une course à l'issue imprévisible, "Bernie" est plus que jamais l'adversaire désigné de ceux qui, au sein du parti démocrate, redoutent que son positionnement résolument à gauche ne soit un handicap de taille face à Donald Trump.

Et la question est désormais de savoir qui porterait le mieux les couleurs centristes: Pete Buttigieg, qui rêve d'un parcours à la Barack Obama ? La sénatrice Amy Klobuchar, qui a terminé à une solide troisième place mardi soir ? Ou le milliardaire Michael Bloomberg, entré tard dans la course mais qui s'appuie sur un trésor de guerre sans équivalent ?

- Gifle pour Biden -

Une figure manque à l'appel dans ce tableau: Joe Biden, qui a longtemps été le grand favori.

L'ancien vice-président de Barack Obama, figure de Washington depuis un demi-siècle, a reçu une véritable gifle dans le New Hampshire en terminant à une piteuse 5e place, avec un score sous la barre des 10%.

Il assure - formules à l'appui - que "le combat ne fait que commencer" et rappelle - à raison - qu'il est plus populaire que ses adversaires parmi les Noirs et les Latinos.

Certes, l'Iowa et le New Hampshire ne distribuent qu'un tout petit nombre de délégués sur les 1.991 nécessaires pour décrocher l'investiture du parti en juillet.

Mais les primaires américaines ne sont pas seulement affaire d'arithmétiques, elles sont, avant tout, affaire de dynamique.

Les victoires des premiers jours offrent plus d'exposition médiatique et permettent de lever des fonds. Une série de défaites peut faire fuir en un clin d'oeil les donateurs.

Un temps favorite, la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, a, comme Joe Biden, cherché à se projeter dans l'après New Hampshire et à se poser en rassembleuse. Mais elle semble avoir perdu l'élan de son début de campagne.

"Bonjour l'Amérique, je suis Amy Klobuchar et je battrai Donald Trump": devant une nuée de drapeaux vert, couleur de sa campagne, la sénatrice modérée du Minnesota a affiché sa confiance, se félicitant d'une campagne "joyeuse et pugnace".

A 59 ans, Amy Klobuchar aime à répéter qu'elle vient de la région des Etats-Unis que les démocrates doivent absolument reconquérir s'ils veulent gagner contre Donald Trump: le Midwest rural et ouvrier, qui court du nord au centre et avait en partie basculé pour le milliardaire en 2016, lui offrant une victoire choc

- Trump se moque -

Donald Trump, qui n'a pas de véritable adversaire dans son camp et est donc certain d'être présent sur les bulletins de vote le 3 novembre, observe pour l'heure ses adversaires.

Fidèle à son style résolument provocateur, il attaque, ironise, distribue les bons et les mauvais points.

"Elizabeth Warren, parfois surnommée Pocahontas, passe vraiment une très mauvaise soirée", a-t-il tweeté mardi soir, assurant qu'elle semblait sur le point de jeter l'éponge.

"Une très mauvaise soirée pour Mini Mike!", a-t-il ajouté en évoquant Michael Bloomberg, sa cible préférée depuis quelques jours.

"Nombre de démocrates abandonnent ce soir, QI politique très bas", a-t-il encore lâché.

Face à des résultats décevants, Andrew Yang, entrepreneur de 45 ans qui s'est forgé une renommée avec sa proposition d'instaurer un revenu universel, et le sénateur Michael Bennet avaient jeté l'éponge un peu plus tôt.

Mercredi c'est le modéré Deval Patrick, ancien gouverneur du Massachusetts, lancé tard dans la course et dont la candidature n'a jamais vraiment pris, qui a annoncé son retrait.

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