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Des manifestants contre la loi électorale libérés au Sénégal


Des policiers sénégalais patrouillent lors de manifestations la loi électorale à Dakar le 19 avril 2018.
Des policiers sénégalais patrouillent lors de manifestations la loi électorale à Dakar le 19 avril 2018.

Des chefs de l'opposition sénégalaise arrêtés jeudi à Dakar lors des manifestations contre une révision de la loi électorale ont été libérés vendredi matin mais une cinquantaine d'autres protestataires étaient toujours détenus, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police.

La coalition de l'opposition avait fait état de "plus de 100 personnes, dont des leaders, arrêtées" lors de ces manifestations à Dakar et en province contre une nouvelle loi électorale imposant le parrainage à tous les futurs candidats à l'élection présidentielle de février 2019.

"Une dizaine de leaders" de l'opposition dont l'ex-Premier ministre Idrissa Seck (2002-2004), un ancien ministre et chef de parti, Malick Gakou, tous deux candidats à la présidentielle, et un ancien député, Thierno Boucoum, "ont été libérés ce (vendredi) matin", a dit à l'AFP le porte-parole, sans préciser si des charges avaient été retenues contre eux.

Révision électorale au Sénégal (vidéo)
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"Une cinquante de manifestants arrêtés à Dakar ne sont pas encore libérés. Les enquêtes continuent", a indiqué la même source.

Quatre organisations de défense des droits de l'homme dont la section sénégalaise d'Amnesty International, avaient réclamé jeudi soir dans un communiqué la libération "immédiate" des personnes arrêtées, dénonçant par ailleurs "l'usage excessif de la force par la police et la gendarmerie contre des manifestants pacifiques".

>> Lire aussi : L'Assemblée adopte la nouvelle loi électorale malgré les manifestations au Sénégal

La nouvelle loi a été adoptée jeudi par l'Assemblée nationale à une large majorité.

Elle impose désormais aux candidats à la présidentielle de recueillir le parrainage d'au moins 0,8% et d'un maximum de 1% du corps électoral, soit environ 52.000 signatures, réparties dans au moins sept des régions du pays, à raison de 2.000 par région au minimum.

Le nouveau texte vise, selon les autorités, à permettre un "filtre" des candidats pour une meilleure organisation des élections, après une inflation des prétendants à différents scrutins, dans un pays qui compte près de 300 partis politiques.

L'opposition affirme que la nouvelle loi est notamment destinée à éliminer des candidatures concurrentes de celle du président Macky Sall, élu en 2012, qui devrait briguer un second mandat en 2019.

Avec AFP

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