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L'Union africaine appelle à la cessation des hostilités dans la région éthiopienne du Tigré


Des membres de l'armée éthiopienne au Millennium Hall de la capitale Addis-Abeba, en Éthiopie, le mardi 25 juin 2019. (Photo AP / Mulugeta Ayene)
Des membres de l'armée éthiopienne au Millennium Hall de la capitale Addis-Abeba, en Éthiopie, le mardi 25 juin 2019. (Photo AP / Mulugeta Ayene)

Le premier ministre éthiopien a affirmé que les opérations militaires dans la région du Tigré sont sur le point d'aboutir, alors que l'aviation éthiopienne a mené lundi de nouvelles frappes. L'Union africaine appelle à la "cessation immédiate des hostilités".

Les opérations militaires dans la région éthiopienne dissidente du Tigré progressent conformément aux prévisions et sont sur le point d'aboutir, a annoncé mardi sur twitter, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, peu après l'annonce par un média officiel de la prise d'un aéroport local.

Le Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), parti qui dirige la région et défie depuis plusieurs mois l'autorité du gouvernement fédéral éthiopien, a de son côté démenti la prise de l'aéroport.

"Les opérations cesseront dès que la junte criminelle sera désarmée, une autorité légitime rétablie dans la région et les fugitifs arrêtés et traduits en justice", a-t-il souligné en référence aux dirigeants du TPLF, affirmant que ces objectifs "arrivaient rapidement à portée de main".

La radio-télévision d'Etat éthiopienne a rapporté mardi la "prise complète" de l'aéroport de la ville tigréenne d'Humera, située aux confins du Soudan et de l'Erythrée.

Mais l'Agence Tigray Mass Media, contrôlée par le TPLF, a assuré que la population d'Humera "vaquait pacifiquement à ses occupations normales" et que les "informations disséminées par le fasciste Abiy Ahmed étaient loin de la vérité".

L'Union africaine appelle à la cessation des hostilités au Tigré

Le chef de la commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat a appelé mardi à la "cessation immédiate des hostilités" au Tigré, où Addis Abeba mène depuis le 4 novembre une opération militaire d'envergure.

"J'encourage les parties à dialoguer pour trouver une solution pacifique dans l'intérêt de l'Ethiopie", a ajouté M. Faki sur son compte Twitter. L'UA, dont le siège est installé à Addis Abeba, se tient prête à aider à la résolution de la crise, a-t-il poursuivi.

"Je suis avec inquiétude l'escalade de la confrontation militaire en Ethiopie", déclare en préambule le chef de l'exécutif de l'UA, rappelant le "ferme attachement" de l'UA à la souveraineté nationale de l'Ethiopie.

"J'appelle à la cessation immédiate des hostilités et demande aux parties de respecter les droits humains et de s'assurer de la protection des civils".

Des frappes aériennes

Plusieurs frappes aériennes ont lieu ces derniers jours au Tigré, ciblant, selon le premier ministre Abiy Ahmed, des objectifs militaires. Lundi le Front de libération des Peuples du Tigré, parti qui dirige la région, a affirmé que l'aviation éthiopienne a bombarde dix localités du Tigré.

Il a revendiqué avoir abattu un appareil éthiopien, une assertion qualifiée de complètement fausse par le général Mohamed Tessema, un responsable de l'armée éthiopienne.

L'aviation éthiopienne a lancé plusieurs séries de raids sur des positions tigréennes tandis qu'au sol, des combats impliquant de l'artillerie lourde ont été rapportés entre les troupes fédérales et les forces de sécurité tigréennes, notamment dans la partie occidentale de la région du Tigré.

La communauté internationale a fait part de son inquiétude de voir l’Ethiopie, sombrer dans un long conflit susceptible de déborder hors du Tigré. Ces inquiétudes sur le fait que l'Ethiopie va sombrer dans le chaos sont infondées a assuré sur Twitter M. Abiy Ahmed qui qualifie, l'intervention militaire de simple opération de maintien de l'ordre. Selon des sources médicales et de travailleurs humanitaires, plus de 200 soldats ont été blessés et huit tués.

Progressivement mis à l'écart du pouvoir à Addis Abeba depuis deux ans, les dirigeants du Front de libération des Peuples du Tigré défient depuis plusieurs mois l'autorité du gouvernement fédéral.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la Paix 2019, a lancé le 4 novembre une opération militaire contre les autorités de la région dissidente du Tigré (nord), qu'il avait accusées préalablement d'avoir attaqué deux bases de l'armée fédérale sur leur territoire, ce qu'elle démentent.

Addis Abeba a imposé un black-out complet sur l'opération militaire en cours. Les réseaux téléphoniques et internet ont été coupés dans la région du Tigré.

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