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Des déplacés de Boko Haram sans abri pendant la saison des pluies au Nigeria


Une jeune deplacee nigeriane dans un camp de Gwoza, Nigeria, le 1er aout 2017
Une jeune deplacee nigeriane dans un camp de Gwoza, Nigeria, le 1er aout 2017

Des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui ont du quitter leur foyer face aux combats entre le groupe islamiste Boko Haram et l'armée nigériane se retrouvent sans abri dans le nord-est du Nigeria, a rapporté mardi une ONG, le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

Selon le NRC, plus de 4.000 personnes dorment dans les rues de Dikwa, dans l'Etat du Borno, alors que de fortes pluies s'abattent actuellement sur la région.

Le directeur du NRC pour le Nigeria, Cheick Ba, s'est dit "extrêmement inquiet" de leur sort: "Les enfants dorment dehors et n'ont rien au dessus de leurs tête. Il y a des risques importants de paludisme, de typhoïde et de diarrhée", écrit-il dans un communiqué.

Les autorités nigérianes, qui affirment que le groupe jihadiste est vaincu, tente d'encourager les déplacés (toujours plus de 1,7 million de personnes dans le nord-est, selon l'ONU) à rentrer chez eux.

>> Lire aussi : Amchidé, ville camerounaise ravagée par les assauts de Boko Haram

Mais pour les humanitaires qui travaillent dans la région, les villes et les villages en dehors de la zone protégée de Maiduguri, la capitale du Borno, ne sont pas encore prêts à recevoir un tel afflux de personnes et la sécurité n'est toujours pas garantie.

Beaucoup de gens qui sont rentrés chez eux retournent régulièrement dans les camps ou les villes plus protégées et aidées par les ONG mais où il manque également des services de bases.

Les combats et les mouvements de population qu'ils entraînent sont constants. En mai dernier, 21.207 personnes se sont réfugiées dans cinq villes du Borno, dont celle de Dikwa et les Nations unies attendent 115.000 autres déplacés dans les mois prochains.

A leur arrivée dans les villes, les déplacés sont gardés par les services de sécurité, censés vérifier qu'ils ne sont pas affiliés au groupe jihadiste.

Mais ces opérations se déroulent dans le plus grand chaos et à Dikwa, plus de 600 personnes attendent toujours, dormant dans une ancienne station essence, selon l'ONG norvégienne. Des milliers d'autres déplacés occupent déjà des camps ou les écoles de la ville.

Avec AFP

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