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Début du procès pour escroquerie de deux ex-responsables d'une fondation du Saint-Siège


La pape François lors d'un défilé pour Pâques, le 16 avril 2017.
La pape François lors d'un défilé pour Pâques, le 16 avril 2017.

Le procès de deux anciens responsables d'une fondation du Saint-Siège, accusés d'avoir détourné 422.000 euros pour une entreprise chargée de la rénovation de l'appartement d'un cardinal haut placé, a débuté mardi au Vatican.

Une première audience préliminaire a eu lieu mardi matin en présence des deux accusés, mais en l'absence du cardinal italien Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican (secrétaire d'Etat) sous le pape Benoît XVI, et alors considéré comme le personnage le plus puissant du Saint-Siège.

Il n'est pas pour le moment cité à comparaître devant le Tribunal de la Cité du Vatican, mais pourrait être appelé à la barre comme témoin, ont indiqué les avocats de la défense lors de l'audience, dont les travaux ont été rapportés par un pool de journalistes.

Présents à l'audience, Giuseppe Profiti, ancien président de la Fondation de l'hôpital Bambino Gesù, et Massimo Spina, l'ancien trésorier, sont accusés d'avoir utilisé de manière illicite l'argent de l'institution pour payer une entreprise de travaux de rénovation.

La Fondation collecte des dons pour le compte de l'hôpital pédiatrique catholique Bambino Gesù (L'Enfant Jésus).

La somme de 422.000 euros, soupçonnée d'avoir été détournée, a alimenté les comptes de l'entreprise chargée d'effectuer les coûteux travaux de rénovation de l'appartement du cardinal Bertone.

Les travaux avaient été effectués entre novembre 2013 et la fin mai 2014, avait précisé l'ordonnance de renvoi, rendue publique la semaine dernière.

Mgr Bertone a assuré avoir lui-même déboursé 300.000 euros pour rénover l'appartement et n'avoir pas été informé des versements de la fondation hospitalière.

Fin 2015, il avait fait un don de 150.000 euros à l'hôpital Bambino Gesù, dans ce qui a été perçu comme un dédommagement

Il avait été montré du doigt par la presse italienne pour l'occupation d'un appartement de 700 m2 avec terrasse. Mais le cardinal avait assuré que l'appartement attribué mesurait moins de 300 m2, et qu'il y vivait avec trois religieuses et une secrétaire.

Le cardinal Bertone avait cédé sa place de numéro deux du Saint-Siège au cardinal Pietro Parolin à l'automne 2013, après l'élection du pape François. Puis il s'était retiré de ses dernières fonctions au sein de ministères du Vatican en décembre 2014, à 80 ans.

Particulièrement attaqué dans les documents confidentiels transmis à la presse lors du scandale "Vatileaks" en 2012, il est resté le symbole d'une période difficile à la fin du pontificat de Benoît XVI.

Le pape François avait tapé du poing sur la table après les révélations de presse sur le train de vie luxueux de plusieurs cardinaux.

Le procès doit reprendre le 7 septembre.

Avec AFP

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