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16.000 déplacés civils dans l'ouest nigérien près du Mali


Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) et le Coordonnateur des secours d'urgence Mark Lowcock, à gauche, discute avec des hommes dans un camp des Nations Unies pour les réfugiés et les personnes déplacées à Ngag, au Niger, 10 septembre 2017.
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) et le Coordonnateur des secours d'urgence Mark Lowcock, à gauche, discute avec des hommes dans un camp des Nations Unies pour les réfugiés et les personnes déplacées à Ngag, au Niger, 10 septembre 2017.

Quelque 16.000 déplacés civils ont été enregistrés depuis janvier dans l'ouest du Niger, une zone instable frontalière du Mali et théâtre de nombreuses incursions de groupes jihadistes, a annoncé mercredi l'ONU.

"L’insécurité croissante depuis janvier fait bondir le nombre de personnes déplacées (...) Plus de 16.000 personnes déplacées internes dans les régions de Tillabéri et de Tahoua", deux régions proches du Mali, selon des chiffres du Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU, transmis à l'AFP.

Pour "le seul mois de mai 2.867" personnes déplacées ont été recensées et seulement "540 en janvier", précise l'agence onusienne.

Entre janvier et mars, l'ONU avait dénombré 8.432 personnes déplacées internes" dans ces zones où l'état d'urgence, en vigueur depuis mars 2017, a été reconduit la semaine passée.

L'ONU justifie cette flambée de déplacés par des "attaques répétées des groupes armés non étatiques" et "une intensification des conflits intercommunautaires" sur la frontière avec le Mali depuis avril 2018.

"Environ 60%" de ces déplacés "sont des filles et des garçons" qui se sont s'installées dans les localités d'Inatès, Abala, Ayorou et Banibangou, souligne l'ONU.

Niamey et ses partenaires ont déjà distribué des vivres dont du riz, du mil et d'autres opérations similaires sont programmées, assure-t-elle.

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Ces mouvements sont également liés aux "effets" des mesures sécuritaires visant à juguler "les infiltrations meurtrières" et "récurrentes de terroristes" venant du Mali voisin, avait expliqué un responsable local à l'AFP.

Pour lutter contre les jihadistes, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad, ont monté la force du G5-Sahel, qui doit compter 5.000 hommes à terme.

Une troisième opération du G5-Sahel a eu lieu en mai dans le secteur des trois frontières Mali-Burkina-Niger.

"Il faut aller très vite. Dans les zones des frontières, il faut que les gens aient la protection que nous leur devons mais aussi le développement. Qu'ils aient au moins les services sociaux de base, l'eau, l'éducation, la santé", a indiqué vendredi dernier à l'AFP, Maman Sambo Sidikou, le secrétaire permanent de cette force.

Avec AFP

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