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La Force G5-Sahel veut "gagner la confiance des populations"


Un soldat de l'armée malienne monte la garde devant le poste de commandement de la Force régionale d’Afrique de l'Ouest G5-Sahel, à Sevare, 30 mai 2018.
Un soldat de l'armée malienne monte la garde devant le poste de commandement de la Force régionale d’Afrique de l'Ouest G5-Sahel, à Sevare, 30 mai 2018.

"Il faut gagner la confiance des populations", a affirmé vendredi le secrétaire permanent de la force G5-Sahel, le Nigérien Maman Sambo Sidikou, soulignant que la seule "réponse militaire" aux groupes jihadistes dans le Sahel "ne suffit pas".

"Si on n'arrive pas à créer une harmonie (entre soldats et populations), le combat est perdu d'avance. Nous devons être perçus autrement", a déclaré à l'AFP M. Sidikou, en visite à Abidjan.

Le secrétaire permanent du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, la Mauritanie et le Tchad) estime notamment qu'il faut investir dans le développement mais aussi éviter que les soldats ne commettent des "abus ou des bavures" en les formant aux droits de l'Homme ainsi qu'en mettant en place des procédures d'enquête et de sanction.

"Il faut aller très vite. Dans les zones des frontières, il faut que les gens aient la protection que nous leur devons mais aussi le développement. Qu'ils aient au moins les services sociaux de base, l'eau, l'éducation, la santé", a-t-il indiqué.

>> Lire aussi : Les Etats-Unis refusent "un mandat renforcé" pour la force du G5 Sahel

"L'Etat n'est pas présent", analyse M. Sidikou alors que les groupes jihadistes ont fait fuir de nombreux fonctionnaires ou enseignants dans ces zones.

Il a souligné l'importance de trouver des financements pour les années à venir alors que le budget de 420 millions d'euros pour la première année avait été difficile à boucler. La force conjointe doit compter 5.000 hommes à terme. Aujourd'hui "86% des effectifs" sont là, a-t-il assuré.

Le secrétaire est aussi revenu sur la troisième opération du G5 dans le secteur des trois frontières Mali-Burkina-Niger du 18 au 30 mai. "Il n'y pas eu de contact" avec les groupes jihadistes, "mais nous avons pu distribuer des vivres et médicaments et soigner" un peu moins de mille personnes.

Avec AFP

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