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Démission de l'ambassadeur américain en Chine


L'ancien ambassadeur des États-Unis en Chine, Terry Branstad, à Pékin, Chine, le 28 juin 2017. REUTERS/Thomas Peter
L'ancien ambassadeur des États-Unis en Chine, Terry Branstad, à Pékin, Chine, le 28 juin 2017. REUTERS/Thomas Peter

L'ambassadeur américain en Chine, Terry Branstad, a présenté sa démission, a annoncé lundi sur Twitter le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, dans un contexte de fortes tensions entre les deux plus grandes économies mondiales.

Dans un communiqué, l'ambassade américaine de Pékin a confirmé son départ, indiquant que M. Branstad prenait sa retraite et quitterait la capitale chinoise le mois prochain. Il a confirmé sa décision au président américain Donald Trump la semaine dernière par téléphone, selon le communiqué.

Le ministère chinois des Affaires étrangères, tout en accusant réception du tweet de M. Pompeo, a indiqué qu'il n'avait pas été informé de cette démission.

Remerciant M. Branstad, en poste depuis mai 2017, pour ses services, le secrétaire d'Etat américain a estimé dans un tweet qu'il avait "contribué à rééquilibrer les relations entre les Etats-Unis et la Chine afin qu'elles soient davantage basées sur des résultats, bilatérales et équitables".

"Je suis très fier du travail que nous avons accompli pour parvenir à l'accord commercial +Phase One+ et donner des résultats concrets à nos communautés au pays", a déclaré M. Branstad, cité dans le communiqué de son ambassade.

Le document évoque également son initiative sur le fentanyl, un puissant opiacé responsable de milliers de morts sur le sol américain. La Chine, premier fournisseur de fentanyl aux Etats-Unis, a durci sa législation en 2019, en inscrivant tous les types de fentanyl sur sa liste des substances réglementées.

M. Branstad, 73 ans, fut gouverneur de l'Iowa, un Etat du Midwest américain, à deux reprises, de 1983 à 1999, puis de 2011 à 2017. Il était en poste à Pékin depuis 2017, y représentant Washington durant une période de tensions avec la Chine à propos du commerce, de revendications territoriales locales, de la pandémie et des troubles à Hong Kong.

En juin, il avait été convoqué par Pékin après la signature par le président américain Donald Trump d'une loi autorisant des sanctions contre les dirigeants hongkongais, une action que le ministère chinois des Affaires étrangères avait qualifiée de "grossière interférence dans les affaires intérieures chinoises".

L'année dernière, il avait appelé la Chine à ouvrir un "réel dialogue" avec le dalaï lama lors d'une rare visite d'un officiel américain au Tibet, où le gouvernement chinois est accusé de mener une répression à grande échelle.

Partisan de la première heure de Donald Trump à la présidentielle de 2016, il avait été nommé peu après l'élection de celui-ci.

A l'époque, l'entourage de M. Trump avait loué sa "grande compréhension de la Chine et des Chinois". Il avait notamment fait la connaissance de l'actuel président chinois Xi Jinping dans les années 1980.

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