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Débat autour de l'immigration illégale au sein de l'Eglise nigériane


Des participants aux journées de réflexion sur la migration illégale au Nigéria à Abuja, le 7 mai 2019. (VOA/Gilbert Temba)
Des participants aux journées de réflexion sur la migration illégale au Nigéria à Abuja, le 7 mai 2019. (VOA/Gilbert Temba)

Au Nigeria, une mobilisation s'est créé autour de la question de la migration illégale qui affecte nombre de Nigérians. L’archevêque d’Abuja, Cardinal John Onaiyekan, souhaite mener une action de plaidoyer afin de contribuer à réduire le phénomène.

L’archevêque d’Abuja organise des journées de réflexions cette semaine en collaboration avec la Naptip, l’agence de lutte contre le trafic d’êtres humains pour tenter de trouver une solution au départ des jeunes nigérians.

Il ne fait plus de doute que la migration illégale est devenue une crise internationale. Pour le cas particulier du Nigeria, elle a pris de l’ampleur ces dernières années. L’Archevêque d’Abuja se dit préoccupé par les effets de la migration sur le Nigéria.

Pour le cardinal John Onaiyekan, les raisons de l'immigration sont multiples : "On peut parler des causes économiques, les gens disent qu’ils partent pour chercher de meilleures conditions de vie, et particulièrement, les jeunes ont l’idée -malheureusement souvent pas vraie - qu’une fois en Europe, on devient riche".

Plusieurs centaines de Nigérians ont été expulsés de Libye ces derniers mois et de nombreux autres sont morts dans des circonstances douteuses. Une situation qui inquiète l’opinion nationale.

Le Delta est l’un des Etat les plus affectés par le départ des jeunes. Onoya Benedict, 30 ans et originaire de l’Etat du Delta dans le sud pétrolifère, explique
que "ils vont nous éduquer sur les conséquences néfastes de la migration illégale et comment ça nous affecte négativement".

Le St. John Paul Catholic Centre abrite les journées de réflexion sur la migration illégale au Nigéria, le 7 mai 2019. (VOA/Gilbert Temba)
Le St. John Paul Catholic Centre abrite les journées de réflexion sur la migration illégale au Nigéria, le 7 mai 2019. (VOA/Gilbert Temba)

"Nous allons trouver des moyens pour mettre fin à la pratique et ne jamais essayer de se lancer dans la migration illégale", poursuit-il. "Nous allons aussi informer nos amis et leur demander d’éviter la migration illégale".

Problème : personne ne semble accepter la responsabilité des raisons qui lancent des centaines de jeunes Nigérians dans une aventure qui finit souvent dans le désespoir.

On dit que certains parents en zones rurales vendent leurs terrains pour permettre à leurs enfants d’aller en Europe.

L'immigration, thème central du film ''Une place dans l'avion" de la Sénégalaise Khadidiatou Sow
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Okorododou, une mère de famille nigériane, confie que "c’est vraiment triste pour une maman de voir les enfants en train d’être vendus et de les voir vivre toutes ces difficultés pour pouvoir bénéficier d’une vie meilleure".

Elle pointe du doigt les échecs de la politique nigériane : "La faute n’est pas à eux seuls, que fait notre gouvernement ?"

De véritables réseaux constitués organisent et encadrent le départ des migrants illégaux au Nigeria et, dans de nombreux cas, le trafic d’êtres humains.

Depuis un peu plus d'un an, le Nigeria avec l'assistance de l'OIM (l'Office International des Migrations) affrète des avions pour faciliter le retour des Nigérians émigrés et en situation de détresse.

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